La récente loi Sapin2 pointe du doigt les difficultés d’accès au crédit pour les petites entreprises, qu’il s’agisse pour elles de couvrir des besoins de trésorerie momentanées ou de financer leurs investissements. L’apparition de nouvelles solutions d’intermédiation sur internet, leur permet aujourd’hui d’élargir le cercle de leurs partenaires financiers potentiels, à partir d’un dossier unique de demande.
Voté à l’automne 2016 par le parlement, la loi Sapin 2 insiste notamment sur la nécessité de favoriser l’accès des TPE au financement. Au-delà du train de mesures législatives qui l’accompagne, ce constat a aussi encouragé l’apparition d’une offre nouvelle d’intermédiation sur internet (*), pour favoriser la consultation d’un nombre élargi de partenaires financiers par les petites entreprises en recherche de crédit. « Nous sommes partis de deux constatations majeures » explique Etienne Veauvy, business développeur chez Altares, qui a lancé fin 2016 la plate-forme Scopfi.
- D’abord, les TPE sont souvent mono-bancarisées, ce qui peut conduire à des impasses lorsque leur partenaire historique leur signifie qu’elles sont arrivées chez lui au plafond des financements possibles. Il est alors souhaitable qu’elles puissent ouvrir le cercle de consultation, notamment pour découvrir des produits que leur banque ne propose pas ou dans des délais bien trop longs.
- Ensuite, le dirigeant de TPE n’anticipe pas sur ses besoins de financement. Il a autre chose à faire… jusqu’au moment fatidique. La multiplication des dossiers à déposer pour trouver la meilleure offre possible, génère alors une perte de temps conséquente.
En réponse, Altares, distributeur exclusif en France de la marque Dun & Bradstreet (banque de données financières sur les entreprises) a lancé une plateforme d’intermédiation qui propose de rapprocher les demandeurs et les offreurs d’une part, mais aussi de simplifier la procédure d’autre part. Ses quatre piliers ?
- Trois clics pour tester l’éligibilité : Scopfi intègre les critères d’éligibilité des partenaires financeurs et les données financières d’Altares, pour proposer une démarche simplifiée au demandeur du financement. Il lui suffit d’exprimer son besoin (trésorerie/investissement), le montant souhaité et de renseigner son nom ou son SIREN pour avoir accès à toutes les offres pour lesquelles il est éligible. Il peut les sélectionner toutes pour optimiser ses chances d’obtenir un financement.
- Un dossier de demande unique : La TPE remplit ensuite un dossier unique, très complet, renseignant à la fois sur sa santé financière, ses besoins actuels de financement, ses actifs disponibles – pour d’éventuelles offres de lease back – ou encore ses souhaits en matière de proximité géographique du financeur, voire de la nature de son activité (banque, affacturage, etc)
- La diversité des offres de financement : si les premiers partenaires (ils sont désormais une vingtaine) étaient plutôt des banques, Scopfi s’enorgueillit après quelques mois d’existence, de compter aussi les principaux acteurs de l’affacturage ou encore du crowdfunding (levée de fonds mutualisée sur internet) parmi eux. A la clé pour les TPE, un accès à un panel d’offres élargi, dont certaines sont assez peu connues des responsables de petites entreprises
- Sécurité, rapidité, efficacité : Altares injecte sa valeur ajoutée dans la transaction en délivrant aux financeurs éventuels, un profil de risques de la TPE demandeuse, bâti à partir des informations financières de sa base de données. Celles qui concernent la société bien sûr mais aussi les données métiers, afin d’aider à la mesure des risques globaux. Ce benchmark par rapport à des données métiers sécurise les prises de décisions du financeur. Ses propositions – sous 48h généralement – sont donc « sérieuses » car pré-validées.
« Avec Scopfi, nous sommes en quelque sorte mandatés par les TPE pour leur trouver les meilleurs offres de financement possibles » résume Etienne Veauvy. « Nous mettons ainsi le digital au service du financement de proximité »
Les trois plus du financement par intermédiation via internet :
- Un dossier unique à remplir une seule fois, consultable ensuite par l’ensemble des partenaires financiers potentiels et une réponse dans les 48h de la part ces partenaires
- Un accès à un large éventail de financeurs : banques, spécialistes du crowdfunding, affactureurs, leasing etc
- L’absence de frais liés à cette consultation : le modèle économique de la plate-forme repose sur le versement d’une commission au succès.
(*) Autre plateforme apparue récemment, Monetarii est pour sa part adossée notamment à un cabinet d’avocats.