Décidément, l'égalité homme/femme au travail est encore loin d'être une réalité. En témoigne l'étude réalisée par HEC au féminin (commission féminine de l'association des élèves), sur le parcours professionnel de quatre générations de diplômés.
1978, 1988, 1998, 2008, 200 hommes et 187 femmes : sur la base de cet échantillon, cette étude montre que 32 % des hommes sont devenus dirigeants d'entreprise, alors que seulement 17 % des femmes y sont parvenues. De plus, ces dernières encadrent des équipes plus réduites. Par ailleurs, 17 % des hommes exercent un mandat d'administrateur, contre seulement 9 % des femmes.
Principale explication donnée à cet écart, le fait que les femmes seraient moins enclines à sacrifier leur vie personnelle et familiale. Encore que les choses évoluent puisque, sur la promotion 2008, les hommes sont plus nombreux que les femmes à déclarer essayer de ne pas sacrifier leur vie familiale.
Mais ces disparités se lisent également dans les salaires : 30 % des anciens de HEC gagnent plus de 200 000 euros bruts annuels, contre seulement 11 % des femmes. Pas étonnant que ces dernières s'estiment moins satisfaites de leurs revenus que les hommes.
Enfin, concernant les obstacles rencontrés au cours de leurs carrière, les hommes avancent « le côté politique de la vie des grands groupes » ou « l'intensité du contenu, le rythme de travail, le niveau d'exigence ». Mais de leur côté, les femmes évoquent : « s'imposer dans une entreprise machiste », « ne pas baisser les bras dans les moments difficiles », « le renoncement à des projets pour suivre mon conjoint ».