81% des DAF estiment que les pauses peuvent entraîner des problèmes de gestion du temps et de performance, selon une enquête du cabinet Robert Half, auprès de 200 directeurs/responsables administratifs et financiers français en entreprise. Pourtant, 67% des entreprises ont réglementé le nombre (40 %) ou le temps (27 %) des pauses. Mais 81 % des DAF interrogés constatent une mise en cause de la performance, ce qui laisse à penser que l'encadrement des pauses n'est pas efficace.
Par ailleurs, 62 % des interrogés sont confrontés à une montée des revendications des non-fumeurs qui s’estiment lésés par rapport aux fumeurs en matière de temps de pause. Apparemment anodine, la pause cigarette pourrait donc poser problème. Il faut dire que la part des non fumeurs ne cesse d'augmenter dans les entreprises tandis que les espaces réservés aux fumeurs diminuent. 47 % des DAF constatent « parfois » un sentiment d'iniquité des non fumeurs par rapport aux fumeurs, 15 % « souvent ».
Comment concilier les desiderata de chacun ? Pour Noëmie Cicurel, directrice de Robert Half : « Les pauses peuvent être un sujet délicat car elles relèvent de l’individu, de son autonomie et de son sens de la responsabilité professionnelle. L’entreprise doit savoir les gérer sans abuser d’autorité, mais sans ignorer non plus les difficultés et les tensions qu’elles peuvent créer. Avant toute prise de décision unilatérale pouvant paraître brutale, une consultation des salariés et de leurs représentants pour la recherche de solutions collégiales est à privilégier ».
Une chose est certaine en la matière : le management doit prendre une position… et la faire respecter.