Près d’un salarié français sur deux se déclare victime d'incivilité au travail. 48 % d’entre eux affirment avoir souffert de symptômes qui se répercutent sur leur productivité au travail (démotivation, difficulté de concentration, etc.). 42 % parlent des conséquences sur leur santé (stress, anxiété, troubles du sommeil).
Tels sont les principaux enseignements de l'étude menée par le cabinet Eleas qui conseille les entreprises en matière de management des risques psychosociaux et de qualité de vie au travail.
Les salariés directement en contact avec du public sont évidemment les plus touchés. Tous secteurs d'activités confondues, les femmes, les fonctionnaires et les moins qualifiés en sont les principales victimes. Mais l’incivilité au sein même d’une équipe contribue à un mal-être nuisible à tous, y compris à celles et ceux qui ne sont pas visés.
L'incivilité comporte de nombreux degrés, depuis la simple impolitesse jusqu’au comportement ouvertement menaçant. Et sa définition même varie. Mais ses proportions sont suffisamment élevées pour alerter les entreprises. Comment réagissent-elles ? Selon Eleas, 15 % organisent des formations sur les comportements et les relations entre collègues. 33 % agissent sur l’organisation du travail (consignes, réunions, planning, charge de travail...), et mettent en place des groupes de travail entre collègues pour évacuer les tensions. 21 % proposent des formations à la gestion du stress, et 23 % à la gestion de l’agressivité.
On lira avec intérêt différents témoignages cités dans La Charente Libre, qui montrent qu’aucun milieu professionnel n’échappe a priori à ce fléau.
Charente Libre : "Incivilité au travail: "Ce climat d’agressivité me met mal à l’aise"