Lorsque le télétravail se met en place dans une entreprise, les managers sont rapidement – et souvent dans la solitude – confrontés à des questions d’organisation et d’attitude. En dix points, voici des règles simples à appliquer.
I : Une à deux journées de télétravail par semaine à tes collaborateurs tu proposeras.
Selon les experts en télétravail, la pratique du home office devrait concerner idéalement une à deux journées par semaine. C’est suffisant pour en retirer de nombreux bénéfices, côté salarié comme côté employeur. Et suffisamment limité pour ne pas occasionner de désorganisations majeures.
II : En œuvre une planification tu mettras.
Comme pour les absences dues aux congés, le responsable d’équipe a tout intérêt à poser des règles de présence au bureau pour les pratiquants du télétravail, à plus forte raison s’ils sont plusieurs dans son groupe. Et à mettreces principes en application de façon transparente et équitable.
III : Un poste de travail adéquat tu prévoiras.
Le collaborateur en home office doit disposer d’un poste de travail performant et sécurisé pour effectuer ses tâches. C’est à l’entreprise de s’en assurer et de l’aider. Donc au manager de vérifier que son collaborateur est bien équipé, quitte à intervenir directement en ce sens auprès des services informatiques.
IV : Du travail de ton collaborateur tu te soucieras.
Travailler chez soi, au calme et sans les interruptions intempestives qui caractérisent la vie en open-space, fait évoluer le contenu de la journée de labeur. S’y intéresser permet à la fois de saisir d’éventuelles opportunités pour les performances globales de son équipe, mais aussi de démontrer son attention à ce que vivent ses collaborateurs.
V : Le travail du collaborateur, tu enrichiras.
Dans la prolongation de ce qui précède, une fois bien appréhendées les caractéristiques et les potentialités de ce nouveau « temps » de travail, le manager est légitime pour proposer de nouvelles tâches. Par exemple, une secrétaire de direction en home office, dispensée de répondre au téléphone toute la journée, peut ainsi repenser en profondeur l’organisation de son travail.
VI : En mode projet, tu passeras.
Que ce soit pour un collaborateur en home office pendant une journée, ou avec un télétravailleur absent du bureau la majorité du temps, le « contrat » de travail doit évoluer, de façon à mettre en évidence des livrables clairs. Ce qui suggère un passage en mode projet.
VII : Du télétravailleur vraiment tu te préoccuperas.
Le cas du collaborateur distant – c'est-à-dire majoritairement absent du bureau – mérite en particulier toute votre attention. Le risque d’isolement social est réel. Pourquoi ne pas l’aider, s’il le désire, à profiter des espaces de co-working disponibles près de son domicile ?
VIII : Sa place de parking et une chaise tu conserveras.
Parmi les attentions simples à mettre en œuvre, il est facile de démontrer à ce collaborateur distant votre implication en prenant soin qu’il puisse disposer d’une place de parking et d’un bureau lors de ses passages dans les locaux de l’entreprise.
IX : Lors de sa venue, présent tu seras.
Naturellement, quand ce collaborateur distant vous rend visite, réservez lui un moment de votre temps. Et assurez-vous qu’il n’ira pas déjeuner seul !
X : Au télétravail, toi-même tu te mettras.
Aucune raison, même pour un manager, de ne pas mettre en pratique les préceptes développés ci-dessus. L’exemplarité restant une des meilleures façons de convaincre ses collaborateurs, pourquoi ne pas tenter vous-même l’expérience du télétravail ?