Comment aborder le handicap avec humour et créer du lien entre personnes valides et handicapées ?
II y a quatre ans, Jérôme Adam et Guillaume Buffet se sont lancés un défi peu commun : créer un programme pour aider, grâce à l’humour, "à mieux communiquer, quelles que soient nos différences", explique Jérôme Adam, co-producteur de la série J’en crois pas mes yeux. Aveugle depuis ses 15 ans, il est parti du constat que, dans la vie de tous les jours, la gêne et la non-compréhension du handicap pouvaient amener à des situations cocasses ou embarrassantes.
Le handicap, ce n’est pas un sujet tabou
Qui ne s’est jamais trouvé très gêné après avoir lancé un "ça saute aux yeux" à un aveugle, ou, un "ça coûte un bras " à quelqu'un… à qui il en manque un ? Ces situations vécues ont servi de base à quatre saisons, comptant plus d’une dizaine d’épisodes chacune. De quoi rire et prendre du recul sur la question du handicap. "Il faut lever le sentiment de maladresse et créer du lien entre des publics – valides et non-valides – qu’on a souvent tendance à opposer. Et puis nous ne sommes pas partis dans des délires de créatifs, mais dans des situations racontées ou vécues. Blesser est parfois le danger de l’humour…".
Résultat, une série qui ne prend ni le parti des handicapés, ni celui des valides, caustique et légère, où chacun en prend pour son grade. Primée au festival Entre’2 marches 2014 à Cannes, la série J’en crois pas mes yeux prend le pari qu’un bon fou rire vaut parfois mieux qu’un long discours. Pari gagné !
En attendant les premières images de la saison 5, Manager Attitude vous propose de découvrir ou de redécouvrir la première saison de la série.