Les nouveaux environnements de travail font couler beaucoup d’encre et soulèvent de nombreux espoirs. Mais comment les principaux intéressés les perçoivent-ils ? Quelles sont les tendances ? A quoi ressembleront les espaces professionnels de demain ? Nous avons rassemblé les derniers chiffres pour y voir plus clair.
Aux Etats-Unis, près de 50% des entreprises* encouragent les salariés à travailler depuis un autre lieu que leur espace professionnel (à domicile ou dans un tiers lieu par exemple). L’étude Polycom précise que la moyenne mondiale est actuellement de 29% et la tendance devrait se renforcer selon les prédictions : d’ici 2022, 60% des salariés de bureau travailleront régulièrement de chez eux. « En comparaison avec les générations précédentes, l’autonomie et la flexibilité au travail pèsent autant dans la balance que la rémunération », constate l’enquête.
La génération Y fait de la résistance
Le télétravail ne constitue pas pour autant la solution universelle. Car s’il est associé à un gain de temps (de transports), et donc d’une meilleure productivité pour certains, il peut aussi devenir une source de perturbations. En effet, la confusion spatiale des sphères professionnelles et privées peut déstabiliser l’équilibre de certains. Surprise ? Contrairement aux idées reçues, 95% des représentants français de la génération Y réclament un espace de travail autre que leur domicile.
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Mauvaise note pour l’open space
Les exigences ne s’arrêtent pas là : l’espace de travail lui aussi se transforme et doit répondre à de nouvelles demandes pour assurer le bien être des actifs. Le décloisonnement des bureaux privés est aujourd’hui remis en cause. Difficultés de concentration et augmentation du stress : telles sont les deux critiques attribuées désormais à l’open space. Dans les faits, 37 % des collaborateurs attribuent aux open spaces une note inférieure à la moyenne (Baromètre OpinionWay pour CD&B, 2017).
Lieu de travail joyeux, salarié heureux
Actuellement, les salariés accordent une note de 6,5/10* à leur espace de travail, qu’ils jugent « correct ». Des progrès restent donc à réaliser, d’autant plus cruciaux que la qualité du lieu de travail détient une influence certaine sur la productivité (89%), la capacité à se concentrer (92%), la façon de travailler (90%) et la créativité (74%). Les locaux jouent aussi fortement sur les relations humaines : les travailleurs sont 90% à estimer que l’environnement professionnel influence la convivialité entre collègues, 88% la capacité à collaborer et 87% le travail d’équipe.
Enfin, l’étude montre que labeur rime aussi avec… cœur : le plaisir à venir travailler dépend du lieu de travail pour 89% des sondés. Il est aussi un fort symbole de la reconnaissance par l’entreprise envers ses employés (pour 83%).
Mobilité mon amour
Si la flexibilité apparaît comme une nécessité à la réussite professionnelle, celle-ci semble également dépendre des moyens matériels et notamment des outils technologiques : une personne sur trois (étude de Polycom) considère que le manque de technologie mobile est le frein le plus sérieux au travail flexible.
D’un point de vue historique et structurel, la recherche de nouvelles stratégies organisationnelles remet en cause la notion de culture d’entreprise, socle du management depuis les années 70. Comment inscrire l'entreprise agile dans la durée ? Tel semble être l’un des principaux défis pour les managers de demain.
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