Au 21e siècle, le secteur de l’agroalimentaire fait face à de grands défis en France. Parmi eux, nourrir sainement une population grandissante, accompagner la mutation de l’agriculture moderne et soutenir la production d’une alimentation de qualité. Penser les repas de demain est devenu une nécessité. L’écosystème foodtech répond à ces enjeux en regroupant startups et entrepreneurs autour du même objectif : mettre les nouvelles technologies au service du « bien manger ». La transformation digitale et les nouvelles habitudes de consommation révolutionnent le marché de la restauration.
L’alimentation et les nouvelles technologies : un écosystème de startups
Aider la population à manger mieux au quotidien est un défi relevé par près de 2 000 startups en Europe, dont plus de 500 en France. Ces entreprises s’appuient sur les nouvelles technologies pour apporter des solutions concrètes aux problématiques actuelles du marché. La globalité de la chaîne alimentaire est concernée : production, distribution, consommation et modèle économique. Chaque innovation produit répond à 3 grands principes :
- La responsabilité. Le projet s’intègre dans le triptyque du développement durable : une production à la fois écologique, économique et sociale.
- L’accessibilité. Les produits peuvent être achetés par l’ensemble de la population, que ce soit d’un point de vue financier ou géographique.
- La qualité. Valeurs nutritionnelles, éthique, sécurité alimentaire et plaisir : autant de points primordiaux à respecter pour l’innovation concernée.
Le « bien manger », c’est avant tout une prise de conscience collective. Scandales alimentaires et politiques de santé publique ont propulsé l’alimentation au cœur des préoccupations des Français. Se nourrir n’est plus simplement synonyme de nécessité. Santé et bien-être sont venus s’ajouter aux motivations des consommateurs.
Depuis 2015, la foodtech est en plein essor. En 2020, les startups européennes ont dédié 2,7 milliards d’euros de leurs fonds à l’investissement dans le secteur.
D’après le rapport de DigitalFoodLab, l’Agtech se place en tête en regroupant 33 % des investissements. Drones, robots, marketplaces agricoles, fermes du futur et fermes urbaines sont autant de sujets au cœur de la mutation digitale de l’agriculture. L’AgBiotech concentre, à elle seule, 64 % des investissements AgTech. Les startups de l’AgBiotech innovent, par exemple, autour des insectes et de l’alimentation animale.
En 2de position, la Foodscience qui imagine des produits plus sains, transparents et ayant l’empreinte écologique la plus faible possible.
Enfin, la livraison canalise 21 % des investissements. Les tendances dont elle est à l’origine : box découverte, restaurants virtuels, paniers-repas à cuisiner et robots livreurs.
De nouveaux acteurs dans la sphère de la foodtech
La livraison est un secteur moteur. Sur la centaine d’applications dédiées à l’alimentaire, un quart concerne la vente en ligne et la livraison à domicile (FoodChéri, Quitoque, Jow, UberEats...). En 2018, 64 % des investissements mondiaux dans la foodtech concernent le secteur de la livraison.
Le marché de la restauration à domicile, très concurrentiel en France, occupe le devant de la scène. En parallèle, d’autres services se développent. La livraison au bureau est l’un des créneaux prometteurs exploités par de jeunes startups comme Dejbox, i-LUNCH ou Frichti. L’objectif est de proposer aux salariés une solution alternative au restaurant d’entreprise. De la cantine virtuelle au frigo connecté en passant par les restaurants pour télétravailleurs, l’écosystème foodtech et ses startups ne cessent d’innover. Le point commun à tous ces services : proposer des produits sains, équilibrés et adaptés aux besoins de chacun.
Des applications au service de la transparence alimentaire
Selon l’étude Food 360 menée par Kantar TNS en 2020, 63 % des Français veulent manger sainement, et 59 % de manière équilibrée. 90 % des sondés expriment un besoin de transparence à l’égard de l’industrie agroalimentaire. Leurs priorités : origine et composition des aliments.
De nombreuses applications sont développées pour répondre aux attentes des consommateurs. Par exemple, Yuka scanne les codes-barres des aliments et décrypte les ingrédients. Elle est utilisée par 22 % des Français, selon une étude IFOP réalisée en octobre 2019 et intitulée « Usage et impact des applications alimentaires sur l’alimentation des Français ». Deux autres applications existent sur le marché. La 1re, Foodvisor, reconnaît et analyse le contenu de votre assiette à partir d’une photo. La 2de, Open Food Facts, décrypte les apports nutritionnels et renseigne sur le Nutri-Score des aliments.
La carte Ticket-Restaurant : mieux manger grâce au digital
Edenred intègre l’écosystème foodtech dans ses services pour proposer des solutions compatibles avec les nouvelles pratiques de vos collaborateurs.
Pour améliorer le quotidien de vos équipes, la carte Ticket-Restaurant propose le paiement, au centime près, sur les plateformes de livraison en ligne (Uber Eats, Deliveroo, FoodChéri, Class’croute...). Grâce au paiement mobile compatible Apple Pay, Google Pay et Samsung Pay, vos collaborateurs n’ont pas besoin de leur carte pour régler leur commande : leur smartphone ou montre connectée suffit !
Nous sommes membres du programme européen FOOD, dont l’ambition est de lutter contre l’obésité et améliorer la qualité nutritionnelle de la pause-déjeuner des collaborateurs.
Ce programme incite les restaurants à améliorer la qualité nutritionnelle des plats proposés et facilite le choix des consommateurs grâce à une meilleure connaissance des pratiques d’alimentation saine.
Un site de recettes saines, proposées par des restaurateurs membres du programme et de notre réseau d’affiliation Ticket Restaurant, a été mis en ligne à l’occasion des 10 ans de FOOD .
Les cantines digitales sont les lieux parfaits pour créer du lien social au cœur de l’entreprise. Frigos connectés et distributeurs automatiques de repas constituent de bons moyens pour fidéliser et motiver vos salariés. En plus de leur faciliter la vie, vous contribuez au développement des startups de la foodtech. Vous vous impliquez dans l’économie locale et offrez l’opportunité à vos collaborateurs de « mieux manger » au bureau.
Le marché de la foodtech centralise d’importants fonds injectés par des investisseurs. Les entrepreneurs s’adaptent aux nouvelles manières de consommer en proposant des services de livraison compatibles avec le quotidien des Français. Des applications proposent aux consommateurs de reprendre le pouvoir sur les produits qu’ils achètent.
Parmi les tendances à surveiller, citons la culture d’insectes, les substituts de repas, les alternatives végétales ou encore les sociétés de livraison alimentaire. Le phénomène de « dark kitchen », « ghost kitchen » ou « cloud kitchen » est aussi à suivre de près. Ces nouvelles entreprises sont spécialisées sur le segment de la livraison de repas à domicile ou au bureau. Une chose est sûre : les startups de la foodtech n’ont pas fini d’innover !
Sources :
https://start.lesechos.fr/innovations-startups/tech-futur/la-foodtech-cest-aujourdhui-500-startups-en-france-1175984
https://www.digitalfoodlab.com/foodtech-europe-2021/
https://pointsdevente.fr/enquete/le-digital-au-service-de-lalimentation/
https://www.maddyness.com/2019/09/24/delivery-foodtech/
https://www.kantar.com/fr/expertises/market-intelligence/nos-etudes-collectives/food-360
https://www.maddyness.com/2021/03/29/rapport-dealroom-five-seasons-foodtech-ynsect-croissance/