Lavazza, spécialiste du café en entreprises, vient de publier les résultats d’une étude intitulée : L’alimentation au travail, habitudes et perception des salariés français[1]. Synthèse.
6 salariés français sur 10 apportent leur propre déjeuner (61%) sur leur lieu de travail. Si 7 sur 10 déclarent globalement manger sainement lorsqu’ils se trouvent dans leur univers professionnel, près d’un sur deux déclare être exposé à des tentations de grignotage… Et seulement 1 sur 5 a déjà assisté, au sein de son entreprise, à des actions de prévention sur ce sujet de l’alimentation.
Le petit-déjeuner, une habitude bien ancrée
Avec 87% de pratiquants quotidiens, le rituel du petit déjeuner est bien installé dans les foyers français : seuls 13% des salariés interrogés déclarent en effet ne rien manger le matin, que ce soit au travail ou chez eux.
Les trois quarts des petits déjeuners sont pris à domicile (72%). 17% attendent d’être arrivés sur leur lieu de travail pour prendre leur premier repas de la journée. Et le grignotage en mouvement, façon série américaine ? Il ne concerne à date que 5% des salariés.
Les jeunes générations perturbent ces habitudes. On observe ainsi que plus on avance en âge, plus forte est la tendance à de prendre son petit déjeuner chez soi (74% à 78% pour les salariés de plus de 35 ans), alors que les plus jeunes générations apparaissent en retrait (62% à 65% pour les 18-34 ans, ces derniers ayant davantage pris l’habitude de déjeuner sur leur lieu de travail (23% à 25% contre 17%).
Sans surprise, il vaut mieux travailler en région quand on veut avoir le temps de petit-déjeuner chez soi : c’est le cas de 73% des salariés, contre seulement 66% des franciliens.
On apporte son déjeuner
6 Français sur 10 (61%) déclarent apporter leur propre déjeuner au travail, par opposition au fait de manger dans un restaurant d’entreprise (24%), de sortir déjeuner au restaurant (8%) ou encore d’acheter leur déjeuner dans un distributeur automatique (7%).
Qui prépare et apporte chaque jour son repas sur son lieu de travail ?
- Les femmes bien davantage que les hommes (70% vs 52%),
- les salariés relevant des CSP plus modestes (employés et ouvriers, respectivement 68% et 66%),
- les salariés des entreprises les plus petites (78% contre seulement 48% dans les entreprises les plus grandes),
- les salariés travaillant en régions (65% contre 47% en région parisienne).
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7 salariés sur 10 déclarent globalement manger sainement lorsqu’ils se trouvent dans leur univers professionnel. Reste que près d’un tiers des répondants a le sentiment de mal se nourrir sur leur lieu de travail. Les plus critiques sont les moins de 25 ans, les femmes de moins de 35 ans, les ouvriers (36%) et, surtout, les salariés ayant l’habitude de grignoter le matin pendant leur trajet (49%) ou d’acheter leur déjeuner dans un distributeur automatique (59%).
Les tentations de grignotage restent élevées : près d’un salarié sur deux déclarent y être exposés « souvent » (14%) ou « de temps en temps » (31%). Mais c’est dans les grandes entreprises que le grignotage en libre-service est plus particulièrement présent : 52% des salariés travaillant au sein d’entreprises de plus de 250 salariés y sont confrontés, contre seulement 32% dans les entreprises de moins de 20 salariés.
Les cadres y sont également plus exposés (58%, contre 38% pour les ouvriers), de même que les franciliens (51% vs 44% en province).
Pas encore assez d’actions de prévention en matière d’alimentation dans les entreprises
A peine plus d’un salarié sur cinq (21%) déclare avoir déjà assisté, au sein de son entreprise, à des actions de prévention sur ce sujet de l’alimentation. Certaines catégories de salariés apparaissent plus réceptives à ces messages :
- les hommes (24%) davantage que les femmes (18%),
- les salariés du public (25%),
- les cadres (29%),
- bien davantage que les ouvriers (16%).
La mise en place de ce type d’action reste aujourd’hui proportionnelle à la taille des entreprises. Plus celle-ci est importante, plus les salariés déclarent avoir été exposés à ce type de messages : 10% dans les entreprises de moins de 10 salariés contre 31% dans celles de plus de 250 salariés.
En tête de la prévention : les administrations publiques (25%). Lanternes rouges : la construction et les services (respectivement 14% et 16%). On voit qu’il reste du chemin à faire.
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[1]Etude réalisée auprès d’un échantillon de 1 001 personnes, représentatif de la population salariée française - méthode des quotas (sexe, âge, secteur d’activité) après stratification par région. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 12 au 17 juin 2019.