87% des employés se sentent désengagés vis-à-vis de leur travail, d'après une récente étude Gallup menée dans 142 pays. Comment infléchir la tendance à l’heure où les nouvelles technologies peuvent être d’une aide précieuse ? C’est la question à laquelle répond la dernière étude du cabinet Keyrus Management.
En 2018, la mission des ressources humaines est directement pointée du doigt dans les entreprises : comment comprendre une telle démotivation de la part des collaborateurs ? Comment agir en conséquence sur le long terme ? Pas certain que la tendance du moment, venue tout droit de la Silicon Valley, à savoir : le recrutement d’un « chief happiness officer » (CHO) (directeur du bonheur) suffise à inverser la courbe.
Recenser les initiatives digitales
Intitulée « Digital RH : Mine d’or ou mine de sel ? », l’étude menée par Keyrus Management, cabinet de conseil en innovation digitale et en management, a favorisé une approche qualitative pour répondre à ces questions. Pour ce faire, elle a recensé 100 initiatives digitales à travers 30 cas d’usage, et s’est appuyée sur cinq persona fictifs afin de mettre en lumière certaines aides digitales selon les cas.
Ainsi, l’étude offre une réflexion sur l’impact du numérique dans l’offre RH et les transformations associées. Elle s’organise autour de cinq grands axes :
- Définition : comment définir le digital RH ?
- Comment se concrétise la digitalisation en RH ?
- Le plan d’actions : comment s’emparer du sujet ? Quels vents contraires anticiper ?
- Nouvelles compétences RH : comment vont évoluer les métiers ?
- Nos personae : sommaire, mode d’emploi & index
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Repenser la « symétrie des attentions »
D’après le cabinet, il existe un écart important entre l’offre RH portée par l’entreprise et les attentes des collaborateurs, auxquelles elle est censée répondre. Pour ne donner qu’un exemple de ce fossé entre salariés et employeur, Keyrus rappelle que 70% des jeunes considèrent le travail au bureau comme dépassé, alors que les premiers chiffres de 2018 montrent que le télétravail est refusé par les organisations dans 60% des cas en France.
Pour identifier et prévenir au mieux ce type de paradoxes, Keyrus incite à replacer le collaborateur au coeur du système, afin de repenser la « symétrie des attentions ». C’est-à-dire, se concentrer autant sur la satisfaction de ses collaborateurs que celle de ses clients. En ce sens, cinq objectifs sont à atteindre :
- Enrichir l’expérience des candidats au recrutement
- Développer l’employabilité de ses collaborateurs
- Collaborer et partager des expériences
- Permettre une vie au travail « augmentée » par de nouveaux services
- Piloter la politique de Ressources Humaines grâce à des données qui ont du sens
Retrouvez l’étude complète en pdf.