Du 22 au 25 novembre prochain, l'industrie française se met en quatre à Paris pour redorer son image et recruter les talents de demain. Une opération inédite auxquelles même les TPE sont invitées à participer.
En 2017, 125 usines ont ouvert en France – contre 100 fermetures. Pour la première fois depuis des années, le solde est donc positif. Et les recrutements sont repartis à la hausse (+ 12%). Mais 42% des industriels ne trouvent pas de candidats pour certains postes très qualifiés. D’où l’idée d’attaquer le problème à la racine, dès le collège ou le lycée, pour tenter de redorer le blason de l’industrie auprès de jeunes qui ne jurent que par l’informatique ou l’internet et pour qui l’usine est une grande inconnue, avec de nombreux clichés l’associant à un univers bruyant et polluant.
Aux grands maux les grands remèdes, c’est au Grand Palais que la Fédération des Industries Mécaniques et l'Alliance Industrie du Futur – entre autres participants – entendent faire venir les enseignants et leurs élèves du 22 au 25 novembre prochains. Un lieu mythique pour une expérience qui se veut du même métal: l’exposition, baptisée «L’usine Extraordinaire» devrait mettre en scène pas moins de 40 machines illustrant les technologies industrielles les plus en pointe. A noter que pour l’occasion, le Grand Palais renouera avec une tradition de mise en avant des technologies, qui l’a vu par exemple accueillir le Salon de l’Automobile dès 1901 ou encore la 1ère Exposition de la locomotion aérienne en 1909.
Le volant éducatif n’est pas le seul. Le rendez-vous va aussi permettre à des grands donneurs d’ordre de croiser des PME, voire des startups. Il sera relativement facile à ces dernières de participer aux festivités (voir encadré). T il ne devrait pas manquer d’investisseurs pour vouloir les rencontrer, en témoigne la dynamique qui se met en place actuellement dans l’incubateur Station F à Paris, autour des problématiques industrielles et notamment grâce à l’AMA, l’association des anciens élèves des Arts et Métiers.
Des tickets d’entrée à quelques dizaines d’euros
Le financement de l’exposition repose avant tout sur de grands mécènes, tels que Michelin, Sanofi, l'UIMM, EDF, contribue à hauteur de 300.000 à 500.000 euros, puis un cercle de seconds donateurs – entre 75 0000 et 150 000 euros». Des chiffres qui donneront le vertige à une TPE industrielle.
Mais les organisateurs ont souhaité aussi leur donner la possibilité de participer à l’évènement et de profiter de la dynamique engendrée, notamment sur le plan médiatique.
Un système de financement participatif a donc été mis en place sur le site HelloAsso. Des PME peuvent par exemple s’offrir un plateau TV pour 9.000 euros, un dîner de gala sous la nef pour 1.200 à 12.000 euros, ou encore un cocktail avec le French Lab et la French Tech pour 600 euros. On pourra même faire visiter son entreprise à distance grâce à un petit robot télécommandé sur roulettes utilisant le dispositif Phygital, en réservant un créneau dans une salle de projection d'une cinquantaine de places au Grand Palais.