Quels sont les différents moyens de mobilité durables ?
Les vélos électriques ainsi que les trottinettes électriques ont le vent en poupe
Le deux-roues n’avait sûrement connu un tel engouement auparavant ! C’est en tout cas ce que révèlent les chiffres (660 000 Vélos à Assistance Electrique vendus en France rien que sur l’année 2021) d’après l’Union Sport et Cycle. Il ne faut pas négliger qu’il ne s’agit uniquement des ventes de VAE. En effet, avec le déploiement du Plan Vélo et le contexte socio-économique du moment, (hausse du coût de l’énergie…) les Français sont aussi de plus en plus nombreux à chevaucher une « bicyclette classique » !
Celles et ceux qui se déplacent en ville ont sûrement constaté l’explosion du nombre de trottinettes électriques. Ces dernières sont très pratiques car elles permettent à leur utilisateur de combiner aisément avec les transports en commun. Si auparavant la majorité avait recours aux flottes de trottinettes, aujourd’hui ces dernières représentent plus de 51% du nombre total de ventes d’engins de déplacement personnel.
Les transports en commun (RER, Trains, Metro, Tramway, Bus et autres alternatives)
Lorsque nous parlons de mobilités durables, cela prend évidemment bien en compte les transports collectifs ! Ces derniers représentent une véritable alternative à l’usage d’un véhicule thermique motorisé. Les métropoles françaises s’activent d’ailleurs à mettre en place de nouvelles infrastructures afin d’améliorer le confort et le temps de trajet des usagers. C’est le cas à Lille et sa couronne où un projet de nouvelles lignes de tramway est l’un des quatre premiers à être lancé. De son côté le Grand Paris Express devrait progressivement être mis en place entre 2024 et 2030. Nous aurons certainement l’occasion d’y revenir dans notre magazine 😉
Le covoiturage : l’alternative plus verte quant à l’usage de la voiture
Emprunter les transports en commun relève parfois du domaine du compliqué voire de l’impossible. Pour effectuer les trajets domicile-travail, certains collaborateurs n’ont d’autres choix que d’utiliser la voiture. Toutefois, ne nous méprenons pas lorsque nous parlons de voiture, nous voulons bien entendu parler de covoiturage. En plus d’être bien plus responsable d’un point de vue écologique, cela reste également un mode de transport économiquement intelligent. En effet, la facture énergétique étant divisée par le nombre de passagers (sans oublier le conducteur). La hausse du prix de l’essence ne vous inquiètera plus vraiment 😉
Les enjeux de la mobilité durable : quels sont-ils ?
Réduire notre empreinte carbone
Il est important de savoir de quoi nous parlons lorsque nous évoquons l’empreinte carbone. En effet, bien souvent, sa définition est confondue avec celle de l’empreinte écologique.
L’empreinte carbone désigne un indicateur servant à mesurer l’impact environnemental d’une ou plusieurs activités sur l’environnement. Plus particulièrement, à travers les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).
D’après le Ministère de la Transition Ecologique, en 2018 l’impact carbone moyen d’un Français s’élevait à 11,2 tCO². Pour réussir à atteindre l’objectif que la France s’est fixé, c’est-à-dire d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, cela implique que la société divise par 6 ses émissions de GES par rapport à 1990.
Limiter les taux d’émissions de CO²
D’après le Gouvernement, le secteur des transports est le 1er responsable des émissions de GES en France ! Ces polluants sont notamment la principale cause du réchauffement climatique. Chacun d’entre nous possède sa part de responsabilité dans leur réduction. Cela peut passer par une consommation responsable de viande et protéines animales, par la réduction de la quantité de déchets, la limitation du nombre de trajets en avion…
Empêcher les nuisances sonores dues à la circulation des véhicules motorisés
La pollution sonore fait des ravages en France comme ailleurs. D’ailleurs, régulièrement nous pouvons apercevoir des banderoles aux abords de la périphérie des grandes villes qui dénoncent les ravages des nuisances sonores dont les véhicules motorisés sont responsables.
Faire du déploiement du Plan de Mobilités Durables, une opportunité pour l’emploi
Son application peut s’envisager via : la mise en place du télétravail, l’aménagement d’horaires, la facilitation de l’usage du vélo ou du covoiturage, la prise en charge d’une partie des frais au travers d’une indemnité. Autant de facteurs qui viennent élargir les possibilités à l’embauche des collaborateurs.
Présentation du Forfait Mobilités Durables (FMD)
Entré en vigueur le 10 mai 2020, le Forfait Mobilités Durables (FMD) est un nouveau dispositif financier de soutien aux collaborateurs du secteur privé et aux agents du service public pour leurs déplacements domicile-travail. Le but de ce dernier est de promouvoir des moyens de transport plus responsables, plus écologiques. Il attribue aux employeurs la possibilité de verser une indemnité exonérée de charges sociales à tous les collaborateurs privilégiant un mode de mobilité douce.
Est-ce que le Forfait Mobilités Durables est obligatoire ?
Avant toute chose, il apparaît comme essentiel de rappeler que le FMD est un dispositif facultatif. D’ailleurs, les modalités en sont définies par accords d’entreprise. Toutefois, le FMD fait partie de la notion de Qualité de Vie au Travail. A ce sujet, le cas de la mobilité durable doit obligatoirement être étudié dans le cadre des NAO pour les entreprises d’un effectif supérieur à 50 salariés.
Quels sont les modes de transport pris en charge par le FMD ?
Beaucoup de modes de déplacement sont éligibles au Forfait Mobilités Durables. Les voici ci-dessous :
• Vélo et vélo à assistance électrique (personnel et en location/libre-service)
• Covoiturage (conducteur ou passager)
• Engins de déplacements personnels, cyclomoteurs et motocyclettes en location ou en libre-service (comme les scooters et trottinettes électriques en free floating)
• Autopartage avec des véhicules électriques, hybrides rechargeables ou hydrogènes
• Transports en commun (hors abonnement)
• Engins de déplacement personnel motorisés des particuliers (trottinettes, monoroues, gyropodes, skateboard, hoverboard etc…)
Toutefois, le site du Gouvernement note qu’il est important que tout engin équipé d’un moteur ou d’une assistance thermique ne peut être pris en charge. Les scooters électriques des particuliers ne le sont également.
Qui débourse le montant du FMD ?
Le montant du FMD est versé par l’employeur. Lequel montant est défini selon le cumul des heures effectuées par le salarié. Dans la limite d’un plafond de 800€, il s’agit d’un avantage social exonéré de charges pour l’employeur !
Qui est éligible au FMD ?
- Les salariés en CDI, CDD ;
- Les salariés intérimaires ;
- Les apprentis ;
- Les salariés à temps partiels ;
Même les stagiaires ainsi que les salariés exerçant sur plusieurs lieux de travail font partie de la liste des collaborateurs éligibles au versement du FMD ! Les seuls qui n’y ont pas accès sont les volontaires en service civique.
Que remplace le Forfait Mobilités Durables ?
Le FMD succède à l’Indemnité Kilométrique Vélo (IKV). En effet, le décret qui y est relatif a été abrogé en juillet 2020 et l’IKV n’est plus versée depuis. Il en est de même pour l’Indemnité Forfaitaire de Covoiturage.
Le FMD est-il cumulable avec le remboursement des transports en commun ?
Oui, le FMD est cumulable avec la prise en charge obligatoire du coût de l’abonnement aux transports publics. Cela est valable également pour les services publics de location de vélos.
A partir du moment où un salarié cumule Forfait Mobilités Durables et la prise en charge obligatoire des frais de transports publics, l’exonération est applicable jusqu’à 800€ maximum.