Chanter en entreprise pour mettre en harmonie les talents individuels, c’est la mission que s’est fixée Pauline Ferrand, chanteuse et ancienne professeur de mathématiques, quand elle a lancé son activité. « Les voix de l’entreprise ». Rencontre avec une passionnée.
« Prenez le chant au sérieux, ne sous-estimez pas sa force. Il permet aux collaborateurs de renouer avec un meilleur bien-être quand il est pratiqué régulièrement, il offre une déconnexion et l’opportunité de penser out of the box lors de séminaires ». Pour Pauline Ferrand, le chant est un outil au service des entreprises engagées dans une démarche RSE cherchant à améliorer la vie des collaborateurs.
le chant est un outil de management, une métaphore du travail en équipe »
« Le chant est un instrument hyper puissant, et je suis convaincue qu’il peut aider, dans le cadre de l’entreprise, sur un grand nombre de sujet » déclare Pauline Ferrand. Son idée est née d’un bilan de compétence, mettant en valeur son goût pour le partage, la formation, la transmission d’un savoir, et sa passion pour le chant – une constante dans sa vie. Parce qu’il permet d’illustrer la réalité de ce que les gens vivent en entreprise, « le chant est réellement un outil de management » considère-t-elle. « Les participants sont obligés de se faire confiance pour trouver leur note, en s’appuyant sur celle des autres. C’est un peu une métaphore du travail en équipe » ajoute Pauline Ferrand.
Une expérience très complète
Si le chant agit comme un révélateur d’une situation, il constitue aussi une expérience très complète. « Pour chanter à l’unisson, il faut engager son esprit et son corps, c’est une expérience très intense, qui aide à mieux se connaître » résume la chanteuse. Chanter apporte un moment de plaisir, même de surprise, aux collaborateurs, et cela leur permet de renouer avec leur corps. « Le chant est quelque chose de très naturel, et mon rôle est un peu de leur montrer qu’ils ont la musique en eux sans le savoir » annonce Pauline Ferrand. « Les participants sont souvent surpris de la rapidité avec laquelle ils peuvent se réapproprier leur voix, leur corps, par une simple séance.»
Un minimum de prise de risque est à envisager : « les participants sortent contents car grandis par la prise de risque. C’est une satisfaction personnelle de s’être mis en danger et d’avoir réussi. » La coach veille à ne pas franchir des limites qui mettraient mal à l’aise : « Le chant génère des émotions fortes, et c’est mon rôle de veiller à ce que personne ne se sente ridicule ou trop à découvert. »
Plaisir rapide et dynamique de groupe
La clé du succès est le plaisir très rapide retiré par les participants, qui permet d’instaurer une confiance et une dynamique de groupe. Pauline Ferrand propose un chant non académique, des séances très orales, faisant la part belle à l’improvisation, en s’ajustant en permanence au groupe de collaborateurs-chanteurs. Je les guide discrètement en les impliquant comme co-créateurs. Le rendu est immédiat, la surprise et le plaisir toujours au rendez-vous » résume-t-elle.
Pour le bien-être des collaborateurs, une meilleure dynamique de groupe, pour bousculer l’ordre établi, ouvrir le champ des possibles… et si vous donniez vie aux voix de votre entreprise ?
Mettre en œuvre le chant en entrepriseLes interventions de Pauline Ferrand en entreprise revêtent deux formes :
Ils rassemblent des volontaires, souvent à la pause-déjeuner ou le matin avant la journée de travail. « Avec la respiration, un moment de détente, un peu de sophrologie, je les aide à reconnecter esprit et corps. » Avec ces ateliers, c’est un véritable lâcher-prise individuel qui est recherché. Les ateliers créent également un lien entre des participants qui ne se connaissent pas. Une manière intéressante de faire se connaître les collaborateurs d’une entreprise et de casser les silos.
Amener ses équipes à penser autrement, créer une cohésion de groupe, travailler le leadership, sont autant d’objectifs que le chant peut servir. « Un atelier de 4 heures permet une progression naturelle : au début on s’apprivoise, on trouve un son commun, et on atteint très vite un rendu intéressant. La confiance s’installe rapidement » explique Pauline Ferrand. « Une fois le lâcher-prise atteint, on peut diriger la séance de manière à utiliser le chant pour l’objectif défini. » Par exemple, travailler sur le leadership : « je fais prendre à tour de rôle le poste du chef de chœur. Cela permet de révéler quel type de leader chacun peut être pour une équipe, et le résultat ou la méthode sont parfois surprenants. » En petit groupe ou en large formation « Les grands groupes (de 25 à 50 personnes) offrent un son très fourni, une dynamique tout de suite très intense parce que les compétences sont démultipliées. Les groupes plus petits rendent plus difficile de trouver l’harmonie, c’est moins immédiat, mais les gens sont plus impliqués individuellement. » Les Voix de l'Entreprise : http://lesvoixdelentreprise.com |