Si le charisme relève d'une part d'inné, attention à ne pas se reposer sur ses seuls acquis ! Le spontané, ça se prépare, et le charisme… ça se travaille.
Charisme du grec Karisma, -atos, grâce. Autorité d'un chef, ressentie comme fondée sur certains dons surnaturels, et reposant sur l'éloquence, la mise en scène, la fascination, etc. La définition du Petit Larrousse donne une vision du charisme un peu en décalage avec sa signification actuelle.
Ne pas surestimer son don
Chez le manager, c'est avant tout la capacité à séduire son équipe, à capter son attention, à la convaincre et à l'entraîner, pour faire aboutir ses projets. S'il s'agit incontestablement d'un don, encore convient-il de le cultiver. Ce qui suppose avant tout de ne pas surestimer ce don et de ne pas se reposer sur ses seules facultés innées - car le charisme, cela se travaille.
Peu de place à l'improvisation
Ainsi, contrairement aux idées reçues, les grands orateurs laissent bien peu de place à l'improvisation. Chaque mot, chaque attitude, chaque expression sont soigneusement réfléchis. Cultiver son charisme, c'est choisir son vocabulaire, travailler sa voix, jouer avec les intonations, prendre le temps de s'exprimer, peser ses propos, mais aussi occuper l'espace en maîtrisant ses gestes, sa voix, ses silences, son attitude, son regard. Un self control sans lequel le charisme peut rapidement se transformer en cabotinage. Ou pire : en manipulation mentale…
Développer son humilité
Forme d'autorité naturelle, le charisme ne doit pas se transformer en autoritarisme. Pas question de manager par l’hypnose ! D'où la nécessité de développer sa capacité d'écoute, son empathie vis-à-vis de ses collaborateurs, tout en se montrant confiant en soi, déterminé sur les objectifs à atteindre, et ferme pour maintenir le cap. Prendre en considération les différentes personnalités, écouter les avis et surtout ne pas abuser de son charisme pour imposer son point de vue.
En d’autres termes : cultiver son charisme passe par le développement de son humilité !