Depuis deux ans, la majorité des DSI français constate une augmentation des incivilités. Un phénomène qui touche davantage les grandes entreprises, d’après une enquête du cabinet de recrutement Robert Half.
Une situation préoccupante
Impolitesse, paroles blessantes, voire insultantes, entre collègues ou entre colllaborateurs et managers : 51% des DSI ont observé une progression des incivilités verbales ou physiques dans leur service au cours de ces deux dernières années. 43% considèrent que la situation n’a pas évolué… et seuls 6% annoncent une diminution de ces incivilités en entreprise.
Les grandes entreprises, premières concernées par les incivilités
Cette progression des incivilités semble être corrélée à la taille des entreprises considérées. Car dans les grandes sociétés, les DSI sont 62% à constater une progression de ces comportements délétères – à comparer avec 39% dans les PME.
« L’augmentation des incivilités est une réalité au sein des entreprises françaises, pourtant avoir des salariés qui travaillent en bonne collaboration n’est pas seulement un gage de rentabilité, c’est aussi un moyen supplémentaire d’attirer les meilleurs candidats. Les incivilités ne sont pas forcément une fatalité et peuvent s’anticiper dès la phase de recrutement afin d’en minimiser les risques », commente Olivier Gélis, Directeur Général de Robert Half France.
L'employeur a un devoir de protection
La notion d’incivilité n'a pas de définition juridique à proprement parler - elle a cependant fait l'objet d'un accord relatif au harcèlement et à la violence au travail (26 mars 2010). A la fois cause et conséquence de la dégradation des conditions de travail, elle fait partie intégrante des risques psychosociaux. A la clé, les incivilités affectent le bien-être des salariés et entraînent démotivation, stress, absences… et pire. Il ne s'agit donc pas d'un phénomène mineur pour l'employeur, tenu de protéger la santé physique et mentale de ses salariés par l'article L 4121-1 du Code du travail.