Ce mois-ci, « j’irai déjeuner avec vous » met cap au Sud, culinairement parlant. La Cavallina, un restaurant Italien, accueille trois responsables du Forum pour la Gestion des Villes. Un déjeuner entre collègues en plein cœur de Paris, rue du Faubourg Saint-Honoré. Accent et saveurs garantis !
Par François Jeanne, reporter pour Manager Attitude
13:00, vendredi 12 septembre. L’été fait un come-back inattendu et bienvenu sur Paris. Olivier Régis, le Président Délégué du Forum pour la gestion des villes et des collectivités locales nous a proposé, une semaine auparavant, d’aller déjeuner dans un restaurant italien du quartier : la Cavallina, rue du Faubourg Saint-Honoré. Dès notre arrivée, le choix se révèle judicieux. L’ambiance, très transalpine – l’accent des serveurs en atteste, est inspirante. François Alonge, directeur des ventes secteur public chez Edenred, qui nous a rejoints pour le repas, passe d’ailleurs sa commande dans la langue de Dante - il a des origines siciliennes.
Un déjeuner à base de pâtes, bien entendu, avec quelques spécialités particulièrement bien exécutées, comme les spaghettis à l’encre de seiche ou encore à la Vongole. En les attendant, la conversation roule sur les dernières nouvelles politiques. Rien que de très normal pour des convives habitués à côtoyer les élus des grandes villes françaises, au sein d’un Forum (tiens, encore une référence à l’Italie !) créé pour favoriser les échanges entre tribuns de bords différents, mais animés par la même envie de bien gérer leurs territoires.
Voici les plats, et nous voilà partis en Italie. L’occasion d’évoquer la passion des tifosi pour leur équipe nationale de football. Une passion qui a conduit François à faire l’aller-retour Paris-Rome lorsque la Squadra Azzura à remporté sa dernière coupe du monde en 2006.
Les saveurs nous transportent, décidément, et les anecdotes se multiplient pour illustrer un certain art de vivre chez nos voisins. Olivier Régis se rappelle un voyage en avion depuis la France, en compagnie d’un collègue qui emportait partout avec lui son couteau fétiche, un souvenir… qui s’était avéré hélas peu du goût du personnel de la sécurité des aéroports à Milan. Dont un agent néanmoins, devant le désarroi du passager à l’idée de devoir jeter l’objet, avait rangé l’objet dans sa poche, proposant de demander Alessandro au retour afin de le récupérer. Ce qui fut fait ! Au mépris des règles, certes, mais à l’avantage du respect d’un sentiment aussi humain que le souvenir…
L’authenticité, à table comme en politique
Une empathie, voire une chaleur et une disponibilité sidérantes, qui évoque chez François le souvenir d’une valise oubliée dans un train en gare de Rome, alors que ce dernier avait son terminus à Naples. Après avoir appelé sans trop d’espoir ni illusions un collègue napolitain, il avait eu la surprise de récupérer son bagage quelques jours plus tard. Son collègue avait séance tenante foncé à la gare (avec les encouragements du client avec lequel il se trouvait en rendez-vous !), y était pénétré en voiture… et retrouvé la valise. Il reste de l’aventure la photo des carabinieri prenant la pose autour de son auto.
La commande des desserts – Tiramisu maison, Pannacotta au chocolat…, nous ramène à Paris. Le thème de l’authenticité et de l’engagement évoque à Gaëlle Takerkart, directrice des relations institutionnelles et de la formation du Forum, ses années passées dans l’univers associatif contre la maladie d’Alzheimer. Elle nous explique notamment combien les nombreuses associations, plutôt bien financées par les dons du public, ont intérêt à rassembler leurs forces pour rendre leur action lisible et encore plus utile aux familles.
Au delà des frontières politiques, favoriser les échanges public-privé
La transition est facile avec le Forum. Celui-ci a été porté sur les fonts baptismaux voici plus de trente ans par deux élus, l'un de gauche (Alain Richard), l'autre de droite (André Santini), avec la volonté de favoriser les échanges au-delà des frontières politiques, mais aussi entre l’univers public et le monde de l’entreprise privée, ainsi que m’explique Nicolas Laroche. Un collège spécifique réunit plusieurs grands acteurs au service des collectivités, dont Edenred. Et à entendre les échanges passionnés entre Olivier Régis, Nicolas Laroche (Délégué général de l’association), et François Alonge, à propos des dernières nouveautés en matière de restauration pour les fonctionnaires de la Territoriale, ou l’essor de la carte Ticket Restaurant dématérialisée, il semble que le principe du Forum romain ait encore de beaux jours devant lui, même au 21ème siècle. Rome décidément ville éternelle, y compris pour ses modes de fonctionnement !
Un café, forcément excellent, permet de terminer le repas. On évoque la série d’ennuis qui frappe la Présidence. Les institutions sont solides, rappelle Olivier Régis, et le quinquennat reste l’unité de temps sur laquelle l’action politique d’un président est jugée par les électeurs, nonobstant les sondages. C’est sur ces bonnes paroles, frappées au coin de l’expérience de la versatilité des opinions, mais aussi des vertus de la patience et de la cohérence pour durer politiquement, que nous quittons la Cavallina. Dehors, le bruit de la rue du Faubourg Saint-Honoré, nous rattrape soudain. Nous ne sommes plus à Rome, mais bien à Paris. Merci pour ce bon moment !