Bonjour Lilian Durieu. Vous êtes le dirigeant et le fondateur de PSE, Plein Sud Etiquettes.
Lilian Duriez : En effet, j’ai même coutume de dire que c’est mon bébé !
Racontez-nous l’histoire de votre entreprise
J’ai créé Plein Sud Etiquettes en 2001, avec un associé qui était imprimeur de métier. Depuis il est parti et vit en Australie... mais toujours comme fabricant d’étiquettes.
Comme souvent dans les petites entreprises, les premiers temps ont été riches d’imprévus. Nous travaillions parfois la nuit, avec quelques petites mains. Et petit à petit, des gens nous ont rejoints, par étapes, que ce soit au commercial ou à l’atelier.
Nous utilisons la technologie Flexo et sommes spécialisés dans les étiquettes adhésives. Il n’existe pas de formation initiale pour ces postes, c’est pourquoi nous sommes tenus de former nous-mêmes ou de débaucher à l’extérieur. Initialement, nous pouvions prendre en charge l’évolution du personnel de l’atelier, car mon associé était du métier. Par la suite, nous avons aussi dû recruter à l’extérieur, dans d’autres régions, des conducteurs d’imprimerie. C’est donc important pour nous de pouvoir attirer de nouveaux collaborateurs.
Combien de personnes travaillent désormais avec vous ?
Nous sommes 17 sur PSE. Mais j’ai également acquis deux autres enseignes, à savoir une agence de communication et une imprimerie. En effet, tout en restant spécialiste de l’étiquette, j’essaye d’élargir à d’autres activités traditionnelles de l’imprimerie. C’est un contexte plus difficile, mais notre clientèle nous demandait également de pouvoir la fournir en papiers, en-têtes, chemises, cartons… Aujourd’hui, nous pouvons lui donner satisfaction sur l’ensemble de ses besoins en imprimés.
Vous parlez de recrutement difficile et de la nécessité de garder des professionnels qui sont rares et recherchés. C’est dans cet objectif que vous avez décidé il y a quelques années de passer au Ticket Restaurant® ?
C’était en 2005. nous étions beaucoup moins nombreux qu’aujourd’hui, et notre préoccupation essentielle était de donner un pouvoir d’achat supplémentaire aux salariés, sans trop grever les finances de l’entreprise grâce à l’exonération de charges sociales.
Ils ont reçu un très bon accueil. La gestion est très simple depuis le début. Et nous avons continué sur cette lancée : toutes les personnes qui rejoignent l’entreprise en profitent aussi désormais.
Pourtant, avec dix ans de recul, je ne suis pas certain que je procéderais de la même manière.
Pourquoi vouloir changer votre politique ?
Parce que, si moi je suis conscient du pouvoir d’achat ainsi apporté aux salariés, je pense que les utilisateurs des titres restaurant l’oublient avec le temps. Ils n’en reprennent conscience que si on évoque leur suppression ! Mais en temps normal, pour eux, le seul pouvoir d’achat concret est celui dont ils lisent le montant en bas de leur bulletin de salaire…
C’est la raison pour laquelle je n’ai pas fait évoluer la valeur faciale du Ticket Restaurant®, alors que je pourrais le faire compte tenu de l’évolution de son plafond. Je pense qu’il faudrait davantage de communication auprès des salariés sur l’avantage qu’il leur apporte en termes de pouvoir d’achat.
Merci Lilian Durieu !