Avoir une vie de rêve, un job de rêve, un manager de rêve, un corps de rêve, ça n’est pas donné à tout le monde. Pourquoi ne pas commencer par des objectifs plus accessibles ? Pour la Journée mondiale des toilettes organisée par les Nations Unies, imaginons ce que pourraient être les petits coins du XXIème siècle au travail.
Intimité
Un peu de discrétion. Même si tout le monde y fait la même chose, on peut vouloir laisser planer un doute pudique, d’où la nécessité d’une bonne isolation phonique, d’une bonne aération, histoire d’effacer les traces de son passage. On évitera donc les cabines de toilettes aux cloisons non jointives, vues aux Etats-Unis. Au Japon l’intimité est assurée par la diffusion de chants d’oiseaux, de bruits de cascade, de vagues - des bruits aussi naturels que les fonctions qu’ils dissimulent.
Propreté
Dans des toilettes partagées, la propreté demeure LA priorité. Nettoyage très régulier, produits d’entretien sanitaire efficaces – et si possible écologiques, point d’eau équipé de savon et sèche-mains. Pour limiter les risques de contagion de bacilles et autres virus, penser à des lavabos où sont dispensés automatiquement eau, savon, air, et pourquoi pas gel hydro-alcoolique.
Douceur
L’auteure de ces lignes se souvient d’un patron de PME qui, sortant des toilettes, lui fit cette remarque : « S’il y avait une seule chose à changer dans cette entreprise, ce serait le PQ » - élégant ! Un papier hygiénique doux, soyeux, absorbant et qui maintient la main sèche, a son importance pour le confort du siège, fut-il social. On peut aussi viser plus loin avec les toilettes ultra technologiques. Lunette qui se lève automatiquement selon qui se présente (fini les débats sans fin entre hommes et femmes – rabattue ? relevée ?), lunette climatisée avec température réglable et, summum du confort pour ceux qui l’ont testé : jets d’eau (« derrière » et « devant ») thermostatés, suivis de jets d’air. Propreté, sensation sèche, hygiène, tout est là. Sommes-nous prêts ? C’est un autre débat…
Pour les femmes
On pense aussi au confort des femmes lors de leurs règles (car oui, au bureau aussi les femmes ont leurs règles !).
- des poubelles pour recueillir les garnitures mensuelles (avec éventuellement des sachets pour les emballer) pour limiter en toute discrétion les désagréments ;
- penser à celles qui utilisent la coupe menstruelle, de plus en plus populaire, qui nécessite un point d’eau à proximité immédiate du trône (pour rincer l’objet, se laver les mains, etc.) en équipant au moins une cabine d’un lavabo ;
- pourquoi ne pas laisser en libre-service, comme dans certains bars et restaurants, des produits de confort : mouchoirs, cotons de démaquillage, petite sélection de tampons et serviettes hygiéniques, etc. ? Cela met à l’aise les collaboratrices en cas d’imprévu.
Après tout, comme le disait Haruko Arimura, ministre japonaise de la Condition féminine, lors d’une cérémonie de remise de trophées d’un prix national des toilettes : « Des toilettes agréables amélioreront la qualité de la vie quotidienne et encourageront la promotion des femmes ».
Intimité, propreté, douceur, intention spéciale pour les femmes, autant d’éléments qui dessinent les contours des toilettes rêvées au bureau. Ajoutons qu’une étude a établi une corrélation entre l’état de propreté des toilettes et le climat social de l’entreprise. Apparemment, l’entreprise rêvée est celle où les toilettes sont propres. Et si c’était un rêve accessible ? Place à la Qualité de Vie aux Toilettes.