Chaque année, ce sont les mêmes questions à l'approche des fêtes de fin d'année : faut-il offrir des cadeaux d'entreprise, à qui, et lesquels ?
Toutes les professions n’ont pas les mêmes coutumes quand il s’agit de cadeaux d’entreprise. D’une manière générale, cette tradition tend à être plus limitée budgétairement que du temps de nos pères. Les cadeaux d'entreprise s'inscrivent aujourd’hui dans un cadre strictement réglementé, pour prévenir les risques de corruption, en particulier lorsqu'ils sont adressés à une collectivité publique. On en distingue deux types : les cadeaux d'affaires destinés aux clients et les cadeaux aux employés.
Des charges déductibles
Les premiers peuvent être considérés comme des charges déductibles du bénéfice, à une triple condition : ils doivent être faits dans l'intérêt de l'entreprise, sans contrepartie, et la cause doit être licite. Au-dessus de 3 000 euros par an, il faut les inscrire dans le relevé spécial des frais généraux. En outre l'administration fiscale peut estimer que leur montant est trop important, ou qu'ils ne servent pas l'intérêt de l'entreprise, et les réintégrer au compte de résultat… A noter que la TVA n’est déductible que pour des valeurs inférieures à 65 euros TTC.
Avantages en nature
Les cadeaux aux collaborateurs sont en principe considérés comme des avantages en nature et donc soumis aux cotisations sociales, à l'exception de certaines professions comme les forces de vente. Lorsque leur valeur est modique (pas plus de 5 % du plafond mensuel de la sécurité sociale), et lorsqu'ils sont offerts pour une occasion précise (Noël, mariage, etc.), ils sont exonérés d'impôt sur le revenu. Nous ne pouvons pas ne pas évoquer ici l’intérêt des chèques cadeaux, qui laissent aux bénéficiaires le choix final tout en en optimisant le traitement fiscal et social de la gratification.
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Une attention tout autant qu’un cadeau
Voilà pour le cadre légal qui ne doit pas gâcher le plaisir d'offrir. Car pour avoir une réelle portée, le cadeau doit traduire un vrai geste, et pas seulement une vague coutume. Mieux vaut limiter le nombre de destinataires plutôt que de distribuer à tout va un cadeau totalement impersonnel. À cet égard, le mot qui accompagne le présent est au moins aussi important que ce dernier.
À éviter également, surtout avec ses clients, un excès de générosité qui peut devenir suspect. À l'inverse, mieux vaut ne pas faire figure de pingre avec un objet passe-partout ou visiblement très bon marché.
Sortir du cadre
Le cadeau, c'est aussi sortir du strict cadre des affaires ou de la vie professionnelle. La fantaisie n’est pas interdite : ainsi une société de conseil avait-elle coutume d’envoyer une équipe de masseurs-relaxologues chez ses clients pendant la trêve des confiseurs. Et une autre les invitait à une soirée de baby-foot humain !
Il n'est pas non plus interdit de penser au conjoint de l'heureux bénéficiaire. Un repas, un week-end, une invitation…, le cadeau pour deux fait souvent mouche.
Pourquoi ne pas associer ses collaborateurs à la réflexion ?