Malgré la loi qui oblige les entreprises à recruter à hauteur de 6 % de leur effectif des travailleurs handicapés, les derniers chiffres du chômage montrent que les porteurs de handicap peinent à trouver des emplois.
Selon l'Agefiph (Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées), à fin juin 2016, près de 480 000 demandeurs d'emploi en situation de handicap sont inscrits à Pôle emploi, soit 8,6 % de l'ensemble des demandeurs d'emploi. En d’autres termes : le taux de chômage parmi les travailleurs handicapés atteint 21 % contre une moyenne d’environ 10 % pour la France métropolitaine.
Des difficultés particulières d'insertion
Âge élevé, manque de qualification (25 % ont un niveau supérieur ou égal au bac contre 44 % pour l'ensemble de la population), ancienneté moyenne au chômage de 808 jours (201 de plus que l’ensemble des publics)… les personnes en situation de handicap rencontrent des difficultés particulières d'insertion.
L'Agefiph constate tout de même que « leur niveau de formation, bien que très inférieur à celui du tout public, progresse : ainsi, la part des personnes ayant au moins le niveau bac a augmenté de deux points en deux ans ».
Croissance des maintiens dans l'emploi
L'association se réjouit également de la progression des recrutements, des créations d'activité et des maintiens dans l'emploi. « Au 1er trimestre 2016, les Cap emploi ont contribué à plus de 34 000 recrutements de travailleurs handicapés, soit une hausse de 11 % en un an. Dans un tiers des cas, il s'agit de personnes accompagnées depuis plus de deux ans.
La croissance des maintiens dans l'emploi s'est également poursuivie (+6 % en un an et +33 % en trois ans), les Sameth (Service d’appui au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés) ayant réalisé plus de 10 700 maintiens au 1er semestre 2016 avec, comme pour les recrutements, un pourcentage de femmes proche de 50 %.
Rappelons que la loi impose 6 % de travailleurs handicapés dans les effectifs des entreprises de plus de vingt salariés. En cas de non-respect, la contribution annuelle à l'Agefiph atteint, pour chaque bénéficiaire manquant, 400 fois le taux du Smic horaire pour les entreprises entre 20 et 199 salariés, 500 fois pour celle entre 200 et 749 employés, 600 fois au-delà.