En attendant mieux ? Insatisfaits par leurs salaires et le manque de reconnaissance, 88% des salariés français se disent quand même heureux au travail… Le baromètre Edenred-IPSOS est décidément riche d’enseignements.
Heureux d’avoir un emploi
La valeur travail reste élevée en France. Peut-être parce que tout ce qui est rare est cher ? Le maintien de l’emploi reste la première préoccupation des salariés (31%, -2 vs. 2013). Et 58% d’entre eux, tout comme l’an passé, estiment qu’il leur serait difficile de retrouver un emploi comparable s’ils perdaient le leur.
Est-ce l'effet bien connu de réduction de dissonance cognitive ? Toujours est-il que 88% pensent être « heureux » (souvent/ de temps en temps) et même « fiers » dans leur travail.
Car par ailleurs la motivation est jugée « stable » pour 56%, mais 38% la décrivent « en diminution » - des chiffres identiques à ceux de 2013. Seuls 5% des salariés déclarent une motivation en hausse.
J’y suis, j’y reste
Le choix dominant est de rester en poste dans son entreprise actuelle : 57% des salariés interrogés déclarent ne pas avoir déjà songé à quitter leur entreprise (pas vraiment ou jamais).
L’association de la mobilité à une prise de risque (IPSOS parle de « rétention passive) est elle-même reliée à un enjeu majeur autour de la gestion du développement professionnel, quel que soit l’âge et la position hiérarchique.
En mal de reconnaissance
48% déclarent que leur responsable hiérarchique direct s’investit dans le développement de leurs compétences… mais ils sont 58% à estimer que l’entrerprise porte aujourd’hui une attention insuffisante à la gestion des talents.
85% estiment consacrer trop de temps à leur travail (87% parmi les managers). Seuls 33% sont satisfaits de leurs possibilités d’évolution au sein de l’entreprise.
Et si 34% des interrogés se déclarent « satisfaits de leur niveau de vie », le niveau de salaire reste une préoccupation pour 49% d’entre eux...
Périphériques de rémunération : des attentes insatisfaites…
Les solutions destinées à aider les salariés à « mieux vivre » leur travail au quotidien sont encore très inégalement utilisées en France. Il reste un potentiel très important au développement de ces moyens alternatifs de motivation :
Seuls 24% des salariés bénéficient de titres restaurants (38% ont accès à une cantine). Ils sont 36% à recevoir des chèques vacances, et 37% de chèques cadeaux.
… et des solutions très attendues :
Parmi ceux qui n’en disposent pas, ils sont nombreux à espérer bénéficier…
- de chèques vacances : 79%
- de chèques cadeaux : 75%
- de titres restaurants : 69%
Méthodologie : enquête sur le bien‐être et la motivation des salariés de 8 pays européens(France, Grande Bretagne, Allemagne, Belgique, Espagne, Italie et, pour la première fois cette année le Portugal et la Suède) ; 8800 salariés sollicités on‐line au total dont 3000 en France.