La génération Z, née après 1995, arrive. Pour être plus attractives à cette nouvelle population, certaines sociétés réalisent et diffusent des webséries qui possèdent, à les entendre, une incroyable capacité à attirer les jeunes talents
Réaliser une série de courtes vidéos diffusées essentiellement sur Internet (websérie) nécessite, pour qu’elle soit un succès, de sortir du cadre convenu des discours corporate. Beaucoup ont encore du mal à sortir du ton institutionnel ; mais les témoignages vibrants de jeunes collaborateurs qui expliquent combien il sont heureux dans leur entreprise n’ont que peu de chances d’attirer les jeunes habitués de Youtube.
La carte de l'autodérision
Les web-séries qui réussissent le mieux sont généralement celles qui donnent une image décalée de l’entreprise. C'est le cas de Mazars, un cabinet d'audit tout ce qu'il y a de plus sérieux, qui n'hésite pas à jouer la carte de l'autodérision et à aborder des sujets peu conventionnels tels que l'argent ou les couples qui se forment dans l'entreprise. Les “Mazariens” sont représentés par des petits personnages bleus.
La série YouTube « Vie de Mazars » en quelques chiffres :
- 2 Youtubeurs : Louise et Max
- 2 jours de tournage
- 7 semaines de diffusion
- 100% d’anecdotes tirées de faits réels
- 10 vidéos
- 700 000 vues sur YouTube et Facebook
- 5 000 partages des vidéos
Ep01- Les Mazariens, des auditeurs pas comme les autres
Des Youtubers de renom pour combattre les idées reçues
Pour combattre les idées reçues et changer l'image de l'industrie, la FIM (Fédération des Industries Mécaniques) a fait appel à Jhon Rachid qui fait partie du top 15 des youtubeurs avec 735 000 abonnés sur YouTube, 1 million sur Facebook et 224 000 sur Twitter. La websérie adopte un ton résolument humoristique. Fort de cette première expérience, la FIM a ensuite demandé à Nad Rich Hard de jouer le jeu. Cette Youtubeuse et comédienne compte 100 000 abonnés sur Facebook, 500 000 sur YouTube, 92 000 sur Twitter et 195 000 sur Instagram.
Claire, opératrice dans le traitement de surface par Jhon Rachid
Un smartphone et un micro-cravate suffisent
Principal intérêt de la websérie, elle vend la marque d'une façon ludique et adaptée aux nouveaux modes de communication. Notamment, elle se diffuse très largement sur les réseaux sociaux, et augmente l’impact du message véhiculé.
Évidemment, tout le monde ne peut pas s'offrir un Jhon Rachid ou une superproduction pour sortir une multitude d'épisodes. Mais avec un simple smartphone, un micro-cravate, un peu d'humour et d'imagination, une PME peut elle-aussi s'offrir une petite web-série pour attirer les talents de la génération Z.
La génération Z succède à la génération Y, et se compose des individus nés entre le milieu des années 1990 et les années 2010. Arrivant à peine sur le marché du travail, les Z ont toujours connu le numérique, Internet et le mobile. La génération Z se distingue en apportant un regard nouveau et connecté dans les entreprises |
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