La direction administrative et financière est-elle propice au bonheur au travail ? Les DAF et les RAF se sentent-ils concernés par le bien-être ? Des questions qui passent peut-être par la quantification de la valeur qu’il est susceptible d’apporter à l’entreprise…
Robert Half, cabinet international de recrutement spécialisé, a mené une enquête (1) auprès de 200 directeurs et responsables de la finance en France, afin de savoir si les DAF et les RAF s’épanouissaient dans leur environnement de travail à la réputation austère.
Pas encore une priorité
D’après cette étude, un DAF sur cinq (soit 20 %) estime que le bien-être au travail n’est jamais abordé dans la fonction financière. Par ailleurs :
- Ils sont plus d’un sur deux à déclarer que le bonheur au travail n’est pas une priorité à la direction financière ;
- 38 % estiment qu’il n’existe pas de méthode en place pour mesurer le niveau d’engagement des collaborateurs ;
- 35 % considèrent que le bien-être au travail relève de la fonction RH ;
- 8 % pensent qu’il n’y a aucun avantage professionnel à l’engagement et au bonheur des collaborateurs ;
- et seulement 10 % des DAF interrogés se considèrent responsables du bonheur de leur équipe.
Il semblerait que le bonheur au travail ne constitue pas encore une priorité pour les directions financières. Ce qui n’a pas empêché la proportion de salariés français heureux d’augmenter depuis 4 ans, selon une étude Ifop : ils étaient 75 % à se considérer heureux au travail en 2016, contre 72 % en 2012.
Pour un DAF, ce qui ne se mesure pas n’a pas de valeur
En l’absence, la plupart du temps, d’un processus de mesure régulière du bien-être et de l’engagement dans l’entreprise, le point de vue des DAF ne constitue pas vraiment une surprise. Alors que d’autres études démontrent une productivité supérieure de 12 % chez les collaborateurs heureux (2), serait-il temps pour les DAF et les RAF de reconsidérer la question du bonheur au travail ?
Dans un précédent rapport sur le bien-être au travail (3), Robert Half avait interrogé 2,000 travailleurs en France. A la question « Quels sont les éléments constitutifs du bonheur ? », les acteurs du secteur administratif et financier avaient répondu :
- se sentir apprécié pour le travail effectué,
- être traité équitablement et respectueusement,
- être fier de son entreprise.
« La plupart des dirigeants d’entreprise reconnaissent aujourd’hui que le bonheur au travail a un impact concret et direct sur la productivité : la motivation et l’engagement des équipes constituent des conditions prouvées de rentabilité, explique Bruno Fadda, Directeur de Robert Half. A l’heure où les cadres sont en situation de quasi plein-emploi, la satisfaction des collaborateurs s’avère un élément évident de rétention. Ainsi, il est fort à parier que la place du bien-être au bureau devienne un objectif dans les prochaines années, et cette tendance devra gagner les fonctions financières ».
Lire aussi : Mettre en place un baromètre du bien-être au travail
(1) Cette étude a été développée par Robert Half. Les données chiffrées proviennent d’un institut de sondage indépendant et sont basés sur plus de 200 interviews auprès de responsables et directeurs de la finance d’entreprise dans l’Hexagone, en janvier 2017.
(2) Donnée tirée du rapport « Le bonheur au travail, tout le monde y gagne » de Robert Half, à télécharger ici.
(3) Il s’agit du rapport « Le bonheur au travail, tout le monde y gagne ». Les données référencées dans cette enquête sont les résultats d’un sondage administré en ligne, auprès de 2,000 travailleurs en France, par un cabinet de recherche indépendant au cours du deuxième trimestre 2016. L’enquête se composait de 30 questions posées aux 2,000 sondés (entreprises et secteurs variés) sur la façon dont ils se sentent heureux au travail et à quoi ils attribuent ces sentiments.