+ 2,9% : la hausse des rémunérations des fonctions RH enregistrée en 2014 est très proche des 3 % relevés pour l'ensemble des fonctions à même niveau de responsabilité.
Selon l'étude sur les rémunérations des fonctions RH menée par le cabinet Deloitte, cette légère différence est essentiellement due à l'âge moyen de la population concernée, inférieur de 1 à 2 ans par rapport aux autres salariés de l'entreprise. Autre explication : la profession est très féminisée (plus de 80 % des effectifs). Dans la fonction RH, l'écart de rémunération en défaveur des femmes atteint 4,5%, quel que soit le niveau de responsabilité.
Une forte disparité
L'enquête montre surtout une très grande disparité au sein même des fonctions RH. Si les DRH figurent parmi les membres mieux payés des comité de direction, on distingue des écarts moyens de 5 % entre les généralistes et les spécialistes. Des écarts dans les deux sens : ainsi la rémunération des chargés de recrutement est inférieure de 11 % par rapport celle des généralistes ; à l'inverse, l'écart atteint + 4 % pour les responsables rémunérations et avantages sociaux. Les différences s'expliquent par la rareté de certains profils et par l'ancienneté : 18 ans en moyenne pour les spécialistes de la paie, contre 7 ans au recrutement.
2015 : toujours la modération salariale
L'enquête de Deloitte souligne la faiblesse des rémunérations des jeunes diplômés RH par rapport à leurs collègues détenteurs d’un diplôme d’école de commerce, qui se “négocie” toujours mieux.
De son côté, 2015 ne s'annonce pas comme un grand cru : les augmentations prévues se situent entre 1,85 et 2 %.