Organisme de formation spécialisé dans la sécurité alimentaire et la nutrition, la TPE nîmoise CONTRAST joue depuis toujours la carte de la proximité avec ses clients. Mais aussi celles de la rigueur et de la transparence, indispensables selon son fondateur Marc Antoine pour continuer de progresser sereinement et, en particulier, sans trop perdre de temps avec les tâches administratives et commerciales.
Marc Antoine n’en a pas l’air comme cela. Mais sous ses dehors souriants, son verbe rond et sa façon d’homme du sud, le fondateur de CONTRAST, installé à Nîmes, est en fait très à cheval sur la réglementation ! Normal me direz-vous, c’est son cœur de métier. Car l’organisme qu’il a monté voici 5 ans, réalise une bonne partie de son chiffre d’affaires en dispensant du conseil et surtout des formations dans l’univers très bordé de la sécurité alimentaire, de l’hygiène, et de la nutrition.
Son parcours l’atteste, Marc Antoine aime les projets bien gérés, et évite de perdre son énergie en s’éparpillant. Qu’on ne s’y trompe pas : ce n’est pas pour autant un homme de chemins tout tracés. D’ailleurs, il a changé de direction à plusieurs reprises dans sa vie professionnelle, depuis ses débuts dans la grande distribution, en passant par plusieurs années chez un spécialiste de la restauration collective. Et c’est finalement la trentaine passée qu’il trouve sa voie : il sera diététicien, après plusieurs années d’études, complétées par un DU de nutritionniste à la faculté de Médecine de Nice.
« Nous avons lancé l’activité (son associée Sophie Pirollo, l’a rejoint en 2014, NDLR) alors que la problématique de la sécurité alimentaire prenait de plus en plus d’importance. Et nous sommes de fait aujourd’hui au service d’univers très différents. Cela peut concerner les collectivités qui servent des repas aux enfants, les EHPAD, mais aussi les chaînes franchisées spécialisées dans la restauration ou encore les producteurs. Sans compter tous les restaurateurs même s’il y a encore beaucoup à faire pour les mobiliser ».
De fait, la matière ne manque pas. Parmi les cursus proposés, les formations obligatoires HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point, méthode et principes de gestion de la sécurité sanitaire des aliments) mais aussi celles qui donnent accès aux permis d’exploitation – par exemple pour obtenir l’autorisation de vente d’alcools – ou encore les processus de déclarations d’allergènes côté producteurs dans l’agro-alimentaires, sont autant de sujets porteurs actuellement.
La formation aussi a des règles à respecter
Mais si CONTRAST a rencontré très vite le succès, jusqu’à accueillir en 2016 plus de 800 (815 exactement) stagiaires dans ses différentes formations, la TPE le doit aussi à la qualité de ses prestations. Il faut dire que le milieu de la formation professionnelle a fait l’objet, ces dernières années, d’un effort des autorités de contrôle, afin d’améliorer le contenu des cours. « Il y a désormais plus d’une vingtaine de critères de mesure de la qualité, et un bilan pédagogique et financier à produire annuellement » explique Marc Antoine, qui est plutôt satisfait de cette montée en gamme et a décidé même d’aller plus loin : « en mettant en place un SMQ (système de management de la qualité) et une certification ; il est logique de nous appliquer à nous-mêmes, les recommandations que nous faisons à nos clients ».
Commercial: une organisation rigoureuse
En effet, il ne suffit pas d’avoir un carnet de commande bien rempli, avec un agenda des formations complet un semestre à l’avance. Encore faut-il tenir la promesse, et ne pas s’éparpiller dans les tâches connexes (déplacements, commercial et administratif qui représentent tout de même 30% du temps passé).
« Déjà, le fait d’avoir un bon bouche à oreille nous permet de nos efforts commerciaux ». Par ailleurs, le travail avec les collectivités territoriales est facilité par le montant des marchés passés, inférieurs à 20 Keuros dans la plupart des cas, ce qui permet de s’affranchir des appels d’offres très consommateurs de temps et d’énergie pour passer en consultations directes.
Mais le site internet de l’entreprise apporte aussi beaucoup. Il faut dire qu’elle met toutes les chances de son côté : d’une part en y proposant un calendrier des formations très accessible, d’autre part en jouant la transparence à la fois sur les prix et sur les témoignages de ses clients : « les avis qui sont laissés sur le site ne sont pas anonymes. Celui qui le désire peut facilement entrer en contact avec un ancien client ».
Contrast s’est également organisé pour maintenir la proximité avec ses clients. « Il peut nous arriver de dispenser des formations en région parisienne. Mais de façon générale, nous intervenons sur un périmètre qui nous permet de faire les allers-retours sur site dans la journée. Concrètement, depuis Nîmes, nous pouvons ainsi couvrir toute la région Languedoc Roussillon ».
Administratif : optimiser la chaîne grâce à un workflow
L’autre force de la TPE nîmoise, c’est d’avoir su outiller ses processus administratifs, de façon très pragmatique. « Dans le monde de la formation, il y a des obligations administratives importantes. Il y a une chaîne à respecter. Etablissement d’un devis, puis envoi d’un contrat commercial et des CGV, fourniture d’attestation ouvrant droit à des financements, facturation ». Marc Antoine sourit volontiers en parlant de ses talents d’informaticiens, qu’il qualifie de moyens : « Mais je sais le minimum, à savoir que l’informatique est d’un grand secours aux gens fainéants mais organisés » !
Il a donc imaginé une stratégie simple et adaptée à ses compétences. C’est ainsi que, dès qu’un client sollicite un devis pour un stagiaire, il crée un dossier à son nom, ce qui lui permet ensuite de se référer à des informations centralisées et de faire évoluer facilement « l’état » du dossier. C’est un workflow qui ne dit pas son nom, et qui permet de gagner beaucoup en efficacité.
Valoriser les atouts de la petite entreprise
Simplicité, sens de l’efficacité et cohérence : chez CONTRAST comme dans nombre de TPE à succès, les mêmes ingrédients se retrouvent. Avec un solide sens du client pour booster l’ensemble : « Je sais ce qu’ils attendent : que nous les soulagions d’une dimension réglementaire qu’ils ne peuvent certes plus ignorer, mais dont ils veulent limiter l’impact au maximum ». C’est au nom de ce soutien personnalisé que Marc Antoine passe beaucoup de temps au téléphone avec ses anciens stagiaires, mais aussi chez les restaurateurs ou les producteurs qu’il a conseillés, afin de suivre l’évolution de leurs pratiques. Et que sur le site internet de l’organisme de formation, tous les stagiaires passés bénéficient d’un espace personnel sur lequel ils trouvent non seulement les supports de cours mais aussi toutes les mises à jour réglementaires qui les concernent. De quoi nourrir leur confiance, leur sérénité et finalement leur fidélité.