Placer le bon équipier au bon endroit, associer des caractères compatibles, rester à l'écoute : de l'art de mener une meute de chiens de traîneau.
Inspirés par ces temps de frimas, nous sommes allés voir du côté du grand Nord comment s’y prennent les conducteurs de chiens de traîneau pour arriver à bon port. Conclusion : un bon attelage ne doit rien au hasard !
Des rôles bien définis
En tête, le leader reçoit les ordres du musher (le pilote de l'attelage). Comme son nom l'indique, c'est lui qui mène la meute, impulse le rythme, garantit la vitesse, assure les changements de direction. Il doit donc être obéissant, intelligent et rapide. Pourtant, le leader n'est pas forcément le chef de meute.
Juste derrière le leader, le Swing dog est l'adjoint du leader. C'est lui qui vient lui redonner l'impulsion quand le premier montre des signes de fatigue.
Les Team dogs sont les plus nombreux dans l'attelage. Ils en constituent le moteur. Enfin les Wheel dogs, les plus proches du traineau, sont les animaux les plus robustes. Ils supportent directement le poids du traîneau, et doivent le faire démarrer.
Comme un sélectionneur de football
Composer un attelage, c'est un peu comme composer une équipe de football. On place les chiens en fonction de leurs qualités intrinsèques… et de leur caractère. Ce qui n'empêche pas de les changer régulièrement de place. Par exemple, mieux vaut avoir plusieurs leaders pour éviter de dépendre d'un seul chien pour ce poste clé. Le confier à un autre constitue un moyen de le valoriser et de le récompenser.
La force de l’exemplarité
Le choix des binômes est essentiel. À éviter : associer deux animaux qui ne s'entendent pas, la bagarre est garantie au bout de quelques kilomètres. Plus intéressant, jumeler un novice avec un chien expérimenté qui lui apprendra le métier.
Surtout, le musher doit impérativement rester à l'écoute de sa meute tout en se faisant obéir. Il doit notamment être prêt à l'aider : par exemple, descendre du traîneau et le pousser quand la pente devient trop forte.
Et pas question de traiter ces collaborateurs à quatre pattes comme… des chiens ! Un attelage maltraité n’ira pas bien loin.
Toute ressemblance avec le management d’une équipe ne serait bien sûr que pure coïncidence…