Changements au capital, entrée d’un fonds d’investissement, arrivée d’un nouveau président, restructuration interne… ou crise et licenciements : autant de vicissitudes qui affectent la motivation des équipes. On attend alors d’un vrai manager qu’il sache relancer ses collaborateurs : quelques pistes.
L’évolution est inhérente à l’entreprise comme à la vie en général. De nouveaux actionnaires, un nouveau patron, un nouveau modèle hiérarchique, de nouvelles méthodes de travail… la liste est longue des événements et des décisions qui remettent en cause un ordre jusque-là connu et maîtrisé. Dans la période que nous traversons, marquée de disruptions et de renversements, les changements tendent à se faire plus nombreux, et aussi plus radicaux.
Échanger sur ce qui s’est passé
On ne remotivera pas une équipe sur un non-dit. Quelle qu’en soit la nature, les changements vont entraîner leur lot de discussions en petit comité. Des rumeurs peuvent facilement naître et grossir, hors de tout contrôle. Car si chacun peut concevoir que le secret des affaires interdise une complète transparence, il estime néanmoins avoir le droit de comprendre ce qui s’est passé. D’où l’importance de préserver des moments en commun, spécifiquement dédiés à l’échange.
Un changement d’actionnaire, par exemple, entraîne de multiples questionnements, et évidemment l’idée que quoi que l’on puisse dire, les décisions sont déjà prises. C’est vrai – elles sont prises – mais ce n’est pas une raison pour ne pas en parler, ni en débattre.
Cet échange, qu’il ait lieu lors d’une réunion dédiée ou d’un séminaire d’équipe, va permettre de les doutes des uns et les interrogations des autres – et aussi de lister les questions auxquelles le manager ne peut pas encore apporter de réponse. Connaître et présenter l’entreprise qui rachète, ou la personnalité de son patron, constituera en outre une étape importante.
Être clair sur l’objectif et faire des points d’étape
L’attente est délétère pour la motivation. Rien de pire que l’expectative – qui donne rapidement l’impression de pédaler comme un hamster en attendant qu’une route soit tracée, avec une direction nette. Comment se motiver si l’on ne peut pas se projeter ? Ce sont des périodes difficiles, où l’on aura intérêt à concentrer l’effort sur des points techniques, par exemple. Car chacun reste avant tout préoccupé par la même question : « Qu’est-ce que ça va changer pour moi ? »
Une fois le changement acté, ce qui compte désormais c’est le point d’arrivée. Et ce point d’arrivée constitue le projet. Quand le projet est clair pour tout le monde, il est bien plus facile de motiver ses collaborateurs. L’objectif sera-t-il partagé ? Pas forcément – et jamais à 100% ! Mais d’une manière ou d’une autre, il faudra bien que chacun y adhère. Le projet doit donc être présenté, explicité, débattu, et régulièrement rappelé. Des points d’étapes s’imposent pour garder le cap, et que chacun puisse en suivre l’avancement.
Renouveler son arsenal de motivations
Quand ça change, ça change : pas question de continuer comme « avant ». On gagnera à rafraîchir ses leviers, ou sources de motivation. Quelques pistes en vrac :
- Changez votre cadre de travail : nouvelle décoration, nouveaux bureaux…
- Relancez votre réunion hebdomadaire en y associant un véritable petit-déjeuner.
- Pour les récompenses, au lieu de primes lourdement fiscalisées, offrez des chèques-cadeaux, un voyage… ou un stage dans une discipline de son choix.
- Proposez une activité de groupe originale lors de votre séminaire – faites des courses de drones, construisez des robots, plantez des arbres, pagayez en canoë-kayak, ou combattez les zombies !
Lire aussi : La sophrologie au service du changement
On est fier de rentrer chez soi avec une expérience originale à partager, et ce moment sera associé au nouveau projet.
Vidéo. Ecoutez le discours de l’entraineur Pascal Dupraz avant Angers-Toulouse à l'attention de ses joueurs avant la rencontre décisive pour le maintien de l’équipe en Ligue 1 :