Il fait beau, les soirées sont longues ; pour autant ce n’est pas encore l’heure des vraies vacances. Mais à l’occasion d‘un déplacement professionnel, c’est assurément le moment de penser au bleisure – l’art d’associer l’utile à l’agréable.
L’omniprésence du numérique tend à abattre les frontières entre vie professionnelle et vie privée : c’est le phénomène du blurring. Ce mélange des genres touche toutes les activités, et le voyage d’affaires ne fait pas exception. On parle alors de bleisure, soit l’association du business et du leisure (les loisirs).
Le bleisure, un phénomène mondial
De plus en plus nombreux sont les voyageurs d’affaires qui associent, à l’occasion de leurs déplacements, des motivations professionnelles et personnelles. D’après le rapport Consumer Trends de Travel Weekly, le pourcentage de voyages mixtes, autrement dit, de bleisure, a atteint 17% en 2016, contre 11% en 2012 et 14% en 2015. De son côté, Carlson Wagons Lits évalue à 20% le pourcentage de voyageurs adeptes de bleisure.
D’après les professionnels du secteur, deux raisons principales expliquent cette tendance :
- le prix des billets d’avion a sensiblement diminué sur de nombreuses destinations, ce qui permet plus facilement d’emmener un compagnon ou une compagne de voyage avec soi, à moindre coût,
- en restant sur place le samedi soir, le voyageur d’affaires fait profiter sa société d’un tarif aérien avantageux.
Lire aussi : Manager offshore : maîtriser la distance
Pour toutes les sociétés… qui l’acceptent
Les adeptes du bleisure peuvent aussi bien se trouver dans une multinationale que dans une PME, et ils sont plus nombreux parmi les femmes que les hommes. Mais c’est surtout chez les millenials que le bleisure fait recette, comme rappelle le magazine Buying Business Travel : “[… Les plus actifs en la matière] constituent un groupe nouveau, composé de voyageurs réguliers entre 26 et 35 ans, qui font preuve d’habitudes différentes de voyage et de dépenses”.
Les politiques voyage tiennent évidemment un grand rôle. Par crainte de mélanger les genres (et les comptes), beaucoup d’entreprises préfèrent refuser les demandes de ce genre. D’autres s’appuient sur les économies qu’elles entraînent (ou sur un coût identique) pour les accepter. À chacun de choisir, en gardant à l’esprit la qualité de sa marque-employeur auprès de la génération Y !
Pour aller plus loin : une étude quantitative sur le bleisure de Carson Wagons Lits, juillet 2016