Le collaborateur enthousiaste est un formidable moteur pour les projets d’une l'entreprise. À condition de savoir canaliser son énergie.
Selon le premier baromètre Zen du groupe RH HDP Arista, les trois quarts des salariés se déclarent "enthousiastes" au travail. La proportion s'élève à près de 90 % pour les managers RH et les chefs d'entreprise. Une surprise. Les vrais enthousiastes ne sont quand même pas si nombreux, si ?
L'homme de projet par excellence
L'enthousiaste constitue toujours un atout dans une équipe. C'est d'abord celui qui adhère au projet, est capable de le porter, et de se projeter dans l'avenir de façon positive. L'enthousiaste, c'est celui qui avance malgré les obstacles, qui se dépasse malgré les doutes, qui surmonte les échecs et les déconvenues.
Un tonus contagieux
Dynamique, tonique, il peut motiver, entraîner les autres et transmettre son dynamisme, y compris chez les plus sceptiques… car, en plus, l'enthousiasme est contagieux ! Un enthousiaste peut suffire à en créer beaucoup d'autres, ce qui explique probablement en partie les chiffres du baromètre Zen.
Avec lui, le manager s'appuye sur un esprit tolérant, capable de comprendre les difficultés des autres, et de relativiser les situations difficiles tout en gardant en tête l'objectif. Bref, un chef de projets… de rêve ?
L'enthousiaste, une force à canaliser
Élément moteur d'une équipe, l’enthousiaste n’est pas loin de passer pour le collaborateur idéal. Encore faut-il parfois le protéger de lui-même. En effet, il peut rapidement passer pour le doux rêveur ou le Bisounours de service. Ce qui peut avoir l'effet inverse de celui espéré, surtout dans une période où l’entreprise traverserait des difficultés. L'enthousiaste peut alors apparaître comme celui qui justifie tous les choix, aussi contestés soient-il. Parfois jusqu'à perdre la confiance de ses pairs, avec les conséquences professionnelles et personnelles que cela entraîne.
L’enthousiaste a vite fait d’être pris pour un fayot
D'où le subtil équilibre à trouver pour le manager : profiter de son dynamisme pour faire avancer les projets, et le freiner, le tempérer lorsque son optimisme peut paraître exagéré, voire déplacé, aux yeux de trop nombreux salariés.
Autre risque, l'enthousiasme peut conduire à prendre des risques inconsidérés, par excès de confiance. D'où la nécessité pour le manager de bien évaluer la situation en tenant compte du caractère de son collaborateur… et d'arbitrer avec les autres avis.
On demande managers enthousiastes
Reste que savoir générer et transmettre l'enthousiasme constitue bien un talent essentiel pour faire adhérer des équipes à un projet, pour les amener à donner le meilleur d'elles-mêmes. En ce sens, il demeure une qualité recommandable à tout manager qui se respecte !