De plus en plus d’entreprises s’engagent pour améliorer la qualité de vie au travail. Elles ont raison ! C’est la conclusion d’une étude qui montre que le bien-être compte parmi les principales motivations des collaborateurs, et pèserait davantage que la rémunération.
AssessFirst, spécialiste du recrutement prédictif, s’est interrogé sur les principaux critères de motivation des salariés français. Dans cette perspective, l’entreprise a réalisé une enquête en avril dernier (*) sur l’épanouissement personnel.
Besoin d’épanouissement professionnel… et personnel
Le travail constitue un moyen de se forger et de se construire, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Du moins c’est ce que pensent 59 % des personnes interrogées, à comparer avec 32 % qui le perçoivent d’abord comme un moyen de gagner sa vie – de préférence confortablement. Chez les collaborateurs âgés de 18 à 25 ans, la tendance est moins marquée, puisqu’un jeune sur deux estime que le travail contribue au bien-être et à l’épanouissement personnel, tandis qu’ils sont 41 % à n’en percevoir que la dimension financière.
Un emploi formateur
74 % des interrogés déclarent qu’ils ne quitteraient pas, pour un salaire plus élevé, un emploi dans lequel ils se sentent bien et où ils se réalisent. Selon eux, les échanges quotidiens avec des personnalités différentes permettent notamment de stimuler l’apprentissage et l’intelligence, et de développer la culture personnelle. La motivation financière passe ainsi au second plan au profit d’un emploi passionnant, porteur de sens, qui contribue à l’épanouissement personnel et au dépassement de soi.
L’importance d’une bonne ambiance
L’atmosphère qui règne au sein de l’entreprise favoriserait le bien-être des collaborateurs, et compte parmi leurs principales motivations. Selon l’enquête, une personne sur deux choisirait un emploi moins ambitieux dans une équipe qu’elle apprécie plutôt qu’une fonction plus importante dont l’ambiance de travail est désagréable. La raison pour laquelle certaines entreprises commencent à se doter de Chief Happiness Officers, des directeurs du bonheur dont le but est de favoriser le bien-être des salariés.
Et devenir son propre patron ?
Plus de la moitié des personnes interrogées (54 %) n’envisagent pas de devenir leur propre patron (contre 35 % qui y songent). Même chose du côté des étudiants, (61 % qui ne l’envisagent pas) ; la proportion monte à 64 % chez les 46-55 ans. L’entrepreneuriat ne rentre donc pas forcément dans la définition du « job de rêve ».
« Ce baromètre permet de révéler les attentes de chacun vis-à-vis de leur job, de leur manager et de leur entreprise. Contrairement à ce que nous aurions pu imaginer, le salaire n’est pas le critère le plus plébiscité pour choisir ou conserver son emploi. Le bonheur au travail, quant à lui, est le critère qui contribue le plus à la définition du « job de rêve ». Un emploi où il est possible de s’accomplir, apprendre et partager », déclare David Bernard, CEO d’AssessFirst.
Avec 3 personnes sur 4 qui préfèrent s’épanouir au travail et 74 % des répondants qui déclarent qu’ils continueraient de travailler même s’ils gagnaient une importante somme d’argent (5 millions d’euros), tout montre que le bien-être constitue toujours une importante source de motivation au travail.
(*) Baromètre AssessFirst réalisé en avril 2017 sur un échantllon de 1661 répondants.