Comment éviter que les nuisibles prolifèrent dans l'entreprise et ne finissent par vous contaminer vous-même ? Sur un ton apparemment léger, l'ouvrage “Objectif zéro-sale-con” de Robert Sutton nous livre une enquête sérieuse sur un fléau pour l'entreprise.
Après le zéro défaut, voici peut-être venu le temps du zéro sale con. Paru aux Etats-Unis en 2007, et récemment réédité en français, “Objectif zéro-sale-con” (aux éditions Vuibert), est le titre d'un livre décapant et drôle, qui n'y va pas par quatre chemins. Pour ceux que le titre n'aurait pas complètement éclairé, le sous-titre se fait encore plus explicite : “Petit guide de survie face aux connards, despotes, enflures, harceleurs, trous du cul et autres personnes nuisibles qui sévissent au travail »
Le Coût total des sales cons
L'idée du livre est venue à Robert Sutton d'une réunion de recrutement à l'Université de Stanford, au cours de laquelle l'un de ses collègues a lancé à propos d'une possible recrue : « Écoutez, peu importe que ce soit un prix Nobel ou autre… la seule chose que je ne veux pas, c’est d’un sale con qui gâcherait l’ambiance de notre groupe. »
Robert Sutton montre comment les sales cons peuvent être dangereux pour l'entreprise et son bon fonctionnement. Il introduit ainsi la notion de CTSC (Coût total des sales cons) qui permet de mesurer, dans sa propre entreprise, l'impact sur le recrutement, le turn over, les clients perdus, la perte de productivité… Et Robert Sutton avance 10 mesures pour lutter contre ce fléau.
Mais d’abord, comment les repérer ? Pour nous y aider, l'auteur liste 12 vacheries typiques des sales cons, dont beaucoup s'apparentent au harcèlement…
Auto-évaluation et prévention
Parce que l'on est toujours le sale-con de quelqu'un, le livre consacre également un chapitre sur « Comment maîtriser le sale con qui est en nous » et se prémunir de la contagion. Avec un test de 24 questions permettant de savoir où l’on se place dans la hiérarchie.
Pour autant, l’auteur reconnaît que certains sales cons réussissent magnifiquement, l'exemple le plus connu étant Steve Jobs - réputé pour les caprices nés de son perfectionnisme obsessionnel…
Robert Sutton est professeur de management à l'Université de Standord et chercheur en organisation. Traduit en 20 langues, “Objectif zéro sale con” est aujourd’hui un best seller, avec près de 500 000 exemplaires vendus.