Selon les chiffres du 10e baromètre du Défenseur des droits et de l'OIT, la discrimination à l'embauche et au travail reste stable. À un niveau préoccupant.
Une personne sur deux considère que les discriminations sont fréquentes lors de la recherche d'emploi, une sur trois au cours de la carrière : le niveau de discrimination reste stable, malheureusement à un niveau très élevé.
Le milieu professionnel, l'un des plus discriminants
C'est ce qui ressort du 10e baromètre du Défenseur des droits et de l'OIT (Organisation international du travail). Le milieu professionnel apparaît comme l'un des plus discriminants. Avec près d’une personne sur deux qui considèrent les discriminations comme fréquentes ou très fréquentes, la recherche d'emploi fait partie des trois situations les plus susceptibles d’exposer aux discriminations, avec les contrôles de police et la recherche d’un logement… Si la situation s'améliore une fois franchi le cap de l'embauche, un tiers des personnes interrogées déclare tout de même avoir fait l'objet d'au moins une discrimination au cours des cinq dernières années.
Âge et sexe : les deux premiers motifs de discrimination
L’âge et le sexe sont les deux premiers motifs de discrimination liés au travail (15 %), suivis de l’origine (8 %), du handicap ou de l’état de santé (6 %) et des convictions religieuses (2 %). Pour les femmes, la grossesse et la maternité apparaissent comme le 3e motif de discrimination.
La combinaison de plusieurs facteurs discriminants renforce le phénomène. Sont ainsi particulièrement touchés, les femmes, les jeunes d'origine non européenne et les personnes handicapées. Or la discrimination au travail a des répercussions sur la vie sociale…
Ces chiffres alarmants contrastent avec le faible nombre des recours déposés par les personnes victimes de discrimination. D'où le cri d'alarme du Défenseur des droits qui réclame une politique plus volontariste de la part des pouvoirs publics. La route est encore longue.