A l’heure où les frontières digitales s’estompent entre vie personnelle et professionnelle, votre image et celles de vos collaborateurs deviennent un peu aussi celle votre entreprise. Entre objectifs personnels et collectifs, comment servir les intérêts communs tout en cultivant son personal branding ?
On le sait, le savoir-faire ne trouve sa pleine utilité que quand il s’accompagne d’un solide faire-savoir. L’étudiant le plus diplômé, l’expert le plus pointu, risquent fort de passer à côté d’une carrière accomplie s’ils ne savent pas « se vendre ». En la matière, les réseaux sociaux ont justement changé la donne et, après la « marque-personne » des publicitaires de la fin du XXe siècle, est venu le temps de la personne-marque, où chacun doit définir et diffuser son personal branding.
Une démarche individuelle
Qu’est-ce qu’une marque – a brand ? Pour Al Ries, auteur et spécialiste reconnu du marketing, il s’agit d’ « une idée ou un concept qui vous appartient dans l’esprit des clients potentiels ». Au quotidien, une marque émet un ensemble de signes distinctifs (nom, logo, ton, images...) ; elle est reconnaissable par les consommateurs et crée de la valeur pour une entreprise. Au-delà de ses produits et services, une marque répond à un ensemble de codes qui créent son identité.
Il en va de même pour le personal branding : à chacun de définir ses valeurs, de décider de son positionnement professionnel de façon suffisamment claire pour ne pas hésiter à l’afficher – à l’affirmer. C’est la raison pour laquelle le poste que l’on occupe professionnellement ne suffit pas pour se décrire !
Attention : la démarche est trop souvent mise en œuvre lorsqu’un manager cherche un nouvel emploi… alors qu’elle est génératrice d’employabilité et de reconnaissance, y compris dans son poste actuel.
Un intérêt collectif
Si des entreprises comme IBM ont pu encourager leurs collaborateurs à ouvrir des blogs, à participer à des forums techniques, etc., c’est bien parce que dans une entreprise de cette taille, le réseau de relations communes peut donner aux initiatives de chacun davantage de visibilité.
Toutes les entreprises, même les plus petites, ont pourtant beaucoup à gagner à disposer de managers visibles (sur internet), aux compétences et aux personnalités marquées et marquantes. Un profil LinkedIn bien travaillé, des informations ou des articles utiles et pertinents, le lancement de discussions suivies… c’est ici que le travail d’un seul peut profiter à tous. Cette somme de personal branding peut en effet créer de nouvelles opportunités relationnelles, attirer des jeunes diplômés et des hauts potentiels… toutes choses utiles pour l’entreprise.
Certains managers, certains patrons, pourtant, n’apprécient guère ceux de leurs collaborateurs qui soignent leur personal branding et bénéficient d’une visibilité on-line à la hauteur. A leurs yeux, le temps qu’ils y consacrent « aux frais de la princesse », ne profite qu’aux intéressés. Mais ce point de vue tend à évoluer, surtout en ce qui concerne les commerciaux - social selling oblige ! La montée en force de la génération Y dans tous les domaines des organisations devrait contribuer à généraliser l’acceptation de ces nouvelles règles du jeu.
Qu’est-ce que le social selling ? Un guide complet à télécharger