Même si dans la plupart des cas, l'entreprise n'est pas tenue de former un de ses collaborateurs au secourisme, disposer d'un salarié compétent dans ce domaine n'est pas un luxe.
“Un membre du personnel reçoit la formation de secouriste nécessaire pour donner les premiers secours en cas d'urgence dans chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux, et chaque chantier employant 20 travailleurs au moins pendant plus de 15 jours où sont réalisés des travaux dangereux.” En cas de non-respect de cet article R 4224-15 du Code du Travail, l'employeur encourt une amende de 3,750 €, ainsi qu’une mise en demeure pour régulariser la situation dans un délai minimal d’un mois.
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Relais de la politique de prévention des risques
Au-delà de l'obligation légale réservée à certaines situations de travail, compter parmi son personnel un SST (Sauveteur secouriste du travail) peut se révéler particulièrement intéressant. Son rôle : prodiguer les premiers soins en attendant l’arrivée des secours. Or, nulle entreprise n'est à l'abri d'un collaborateur victime d'un infarctus. Dans ce cas, la présence d'un secouriste est un facteur essentiel de survie. Au-delà, le SST peut constituer un relais de la politique de prévention des risques.
Des frais de formations déductibles
Les formations au secourisme se multiplient dans tous les lieux de vie, notamment depuis la vague d'attentats terroristes en France. Les pompiers, la Croix Rouge ou la sécurité civile proposent des enseignements. Durée moyenne du stage : 12 heures, éventuellement prolongées pour aborder des sujets plus spécifiques à l'entreprise. La formation est déductible de la participation à la formation professionnelle continue versée par l'employeur, si elle est délivrée par des personnes agréées.
Enfin rappelons que la responsabilité civile du SST désigné par l'employeur ne peut être engagée en cas d'intervention sur un collègue victime d'un accident, sauf s'il commet une faute intentionnelle. Il peut en revanche être responsable pénalement s'il commet des actes dommageables, y compris par maladresse.
Le secourisme dans l'entreprise n'a donc rien de superflu. D'ailleurs, l'INRS (Institut national de recherche et sécurité) recommande aux entreprises de former entre 10 et 15 % de leur effectif.